Partager:
La police locale de Ninove, en Flandre orientale, n'a nullement demandé à Conner Rousseau de mettre un terme à l'évènement de campagne auquel il participait mercredi soir dans un café.
Le chef de corps de la zone, Wim Pieteraerens, l'a précisé jeudi. L'ancien président des socialistes flamands, qui se présente aux élections pour le Parlement flamand en Flandre orientale, avait été cité par le Nieuwsblad mercredi, affirmant qu'il devait partir prématurément car "une bande arrive et la police n'est pas en nombre suffisant pour garantir ma sécurité".
Conner Rousseau a effectivement interrompu son intervention, a quitté plus tôt que prévu le Café Ragtime, et a été escorté par des policiers pour rejoindre sa voiture. Selon le chef de corps, la police n'a cependant pas demandé de mettre un terme à l'évènement. "C'est l'organisateur et monsieur Rousseau qui ont pris la décision".
Conner Rousseau a réagi jeudi, précisant que selon lui la police locale présente avait bien conseillé d'arrêter la rencontre, une "soirée d'écoute". "Il y avait une bande, qui m'a menacé", avait relayé l'ex-président de parti via les réseaux sociaux. "Ils (les policiers) ne pouvaient plus garantir ma sécurité". Un récit que nuance le chef de corps le lendemain. Les policiers présents, au nombre de cinq selon lui, n'ont pas fait état d'échauffourées, mais bien de la présence de quelques passants qui ont hué le socialiste depuis l'entrée du café. Il n'y a pas d'indication d'une "bande" décidée à en découdre, selon la police.
L'entourage de Conner Rousseau indique jeudi qu'il y avait bien six personnes qui sont restées une demi-heure devant le café, tenant des paroles offensantes. Elles sont parties juste avant l'arrivée de la police. Les cinq agents arrivés sur place ont indiqué qu'ils ne seraient plus que deux une heure plus tard, "ils ont donc conseillé d'arrêter l'évènement", confirme-t-il.