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Comment lutter contre l'insécurité? Hedebouw fustige le "secret bancaire", Bouchez veut "décharger les policiers"

Bouchez-Hedebouw : les meilleurs ennemis ? Le deuxième grand débat politique a opposé ce mercredi soir sur RTL tvi le président du MR au président du PTB. Un débat très tendu qui a permis d’aborder plusieurs grands thèmes de la campagne électorale, notamment la sécurité. Revivez l'intégralité de ce débat sur RTL play.

Le trafic de drogues et les fusillades à répétition engendrent un sentiment d’insécurité, surtout à Bruxelles. Le MR a proposé de remettre l'armée dans les rues. Une proposition qui a été refusée par le gouvernement. 

Pour Raoul Hedebouw, ce n’était pas une bonne idée. "Ce qu'il faut, c'est renforcer la police judiciaire fédérale. Il faut prendre le problème à la source. Le problème de la drogue en Belgique vient du port d'Anvers. Aujourd'hui, savez-vous combien de conteneurs sont contrôlés par la police de la douane ? 1 sur 40. C'est fou. Pourquoi ? Parce que la police de la douane n'a pas les moyens. Sous le gouvernement MR/N-VA, a perdu 2 à 300 travailleurs de la police judiciaire. Il manque de moyens", déplore le président du PTB. 

Al Capone, on l'a pris par les transactions financières

Pour améliorer la situation, Raoul Hedebouw énumère les actions à privilégier : "Renforcer les juges d'instruction, la police judiciaire. Mais je ne pense pas qu'en mettant des militaires en rue, on va résoudre ça. Ensuite, le secret bancaire. Savez-vous comment on a pris Al Capone ? Al Capone, on l'a pris par les transactions financières. Le secret bancaire est un grand problème encore en Belgique. Et, enfin, pour être complet, il faut renforcer la police de proximité. C'est un problème aujourd'hui qu'on désinvestit parce qu'eux peuvent voir ce qui se passe dans les quartiers, etc. Parce que la sécurité est un droit élémentaire pour l'ensemble des habitants de notre pays". 

Il faut décharger les policiers de missions inutiles

Georges-Louis Bouchez est ensuite questionné sur ses pistes pour lutter contre l’insécurité. "D’abord, qu'on arrête de raconter des fables", répond d’emblée le libéral. "Aujourd'hui, on a 336 policiers par 100 000 habitants. C'est la moyenne européenne. C'est plus que la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Grand-Duché du Luxembourg. Alors, qu'est-ce qui ne va pas en Belgique ? Ce qui ne va pas en Belgique, c'est qu'on demande aux policiers de réaliser 147 missions en plus que ce qui est prévu dans la loi de police, c'est-à-dire pour votre domiciliation. Quand on casse votre rétroviseur, vous allez faire un PV, pas pour qu'on retrouve la personne qui vous l'a cassé, mais pour l'assurance. Quand vous êtes sur l'autoroute maintenant, figurez-vous que pour faire intervenir une dépanneuse, vous devez appeler le 112. Tout ça n'a aucun sens. Il faut décharger les policiers de missions inutiles pour qu'ils puissent se consacrer à leur travail", estime le président du MR. 

"Mais néanmoins, la situation à Bruxelles aujourd'hui est à ce point dramatique qu'il faut l'armer pour dissuader. Et ce que je dis, ce n'est pas une vision de l'esprit. Quand nous avions les militaires dans les rues à Bruxelles, nous avions fait baisser la délinquance de 5 % et certains faits, des faits par exemple d'atteinte aux personnes, avaient baissé de 12 %. Et donc, quand vous voyez les résultats, moi, je ne comprends pas ces réticences et toutes ces histoires avec la police de proximité, qu'on soit un peu clair. Il faut aussi être capable de sanctionner. Mais aujourd'hui, si vous avez de la police de proximité qui passe à côté de jeunes, qui trafiquent de la drogue entre eux, mais à qui on dit de ne pas intervenir, ça ne sert strictement à rien. Il faut de la fermeté et de la sanction en la matière", conclut-il.

Revoir le débat intégral en vidéo: 

Duel Bouchez-Hedebouw, meilleurs ennemis ?

 

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