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"C'est le MR qui avait plongé des milliers d'étudiants dans l’obscurité": Paul Magnette réagit par rapport au décret paysage

Paul Magnette, le président du PS, était l'invité du RTL info Signatures ce mercredi 17 avril. L'occasion pour lui de notamment revenir sur la réforme du décret paysage, et de tout ce que cela a engendré dans la sphère politique belge.

Ce mercredi soir, Paul Magnette était l’invité du RTL info Signatures. Le président du parti socialiste a répondu aux questions de Caroline Fontenoy et Christophe Deborsu. La situation chaotique au gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles suite au vote du décret paysage, sans le MR, a été évoquée en priorité.

Tout d'abord, Paul Magnette est revenu sur les récents propos de Georges-Louis Bouchez, le président du MR. Pour rappel, ce dernier était l'invité du RTL info 13h ce mercredi. Le président du PS a notamment déclaré que son parti ainsi qu'Ecolo n'ont pas du tout "retiré la prise", comme l'a affirmé le libéral. Le socialiste a ensuite assuré que le vote du décret paysage va engendrer un changement positif pour les étudiants.

Selon lui, cette réforme était nécessaire et demandée. "Même s'ils réussissaient, certains étudiants risquaient de ne pas pouvoir continuer leurs études. Il y avait donc une attente qui venait d'eux, des recteurs, des parents, et même de la Ligue des Familles. Il fallait apporter une réponse", a-t-il déclaré.

Face à la réforme de ce décret paysage, le gouvernement de la FWB s'est retrouvé en "affaires courantes". Et pourtant, selon Paul Magnette, cet exécutif existe toujours, affirmant même qu'il "n'y a pas de crise, mais qu'on a évité une crise". Au passage, Paul Magnette n'a pas manqué d'égratigner encore une fois le MR, en déplorant qu'il "a tout fait pour bloquer la situation".

Le président du PS s'est également exprimé sur une éventuelle intervention du PTB dans ce dossier. Et pour le socialiste, la réponse est claire : "Il n'a servi absolument à rien dans ce dossier. Je rappelle que c'est un projet du PS et d'Ecolo, et non pas du PTB. C'est nous qui avons déposé cette proposition. Et le PTB n'a pas voté ce texte que nous avons déposé cette nuit", a-t-il déclaré. Enfin, Paul Magnette a souligné ses "divergences majeures" avec le PTB. 

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Paul Magnette dans RTL info Signatures
"Le PTB n'a servi absolument à rien dans ce dossier"

Christophe Deborsu a ensuite posé une question concernant le rôle du PTB qui a pris l'initiative dans ce dossier. Le journaliste a rappelé que le président du PS l'avait qualifié de "couillon". "Il n'a servi absolument à rien dans ce dossier. Je rappelle que c'est un projet du PS et d'Ecolo, et non pas du PTB. C'est nous qui avons déposé cette proposition. Et le PTB n'a pas voté ce texte que nous avons déposé cette nuit. Ils se sont simplement abstenus. PS et Ecolo ensemble, nous avions le poids suffisant pour l'imposer face au MR et aux Engagés", a répondu Paul Magnette, minimisant l'importance de la position du PTB pour faire passer ce décret paysage.

Le socialiste a d'ailleurs martelé son refus de former une majorité avec le parti d'extrême-gauche: "Moi, je le répète, j’ai travaillé ici avec les écologistes pour trouver une solution. Mais le PTB, je ne vais jamais suivre le PTB, j’ai des divergences majeures avec le PTB". 

 

Le gouvernement existe-t-il toujours ?

Paul Magnette a assuré que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles existe toujours. "Non seulement il n'y a pas de crise, mais on a évité une crise. Il y aurait eu une crise si on avait pas trouvé de solution. Cela aurait été un vrai problème", a commente celui qui sera tête de liste à la Chambre pour le Hainaut. "Le MR a tout fait pour bloquer la solution et je le regrette", a déploré le socialiste. "Frédéric Daerden a essayé pendant des semaines de trouver une solution à l'intérieur de la majorité parce que nous sommes un partenaire loyal", a-t-il soutenu. 

Paul Magnette a également affirmé que cette crise n'aura pas d'impact ni sur le gouvernement wallon, ni sur le gouvernement fédéral. 

 

"On a enfin apporté une réponse claire aux étudiants"

Selon Paul Magnette, les socialistes voulaient "apporter une réponse claire aux étudiants pour qu'ils sachent dans quelles conditions ils pourront continuer leurs études et pour le reste, il faut rappeler que les études supérieures, cela demande beaucoup d'effort et de concentration". 

 

Pourquoi faire une réforme sans chiffres ?

Christophe Deborsu a demandé au président du PS pourquoi avair voté un décret sans avoir de chiffres concernant le nombre d'étudiants impactés ? "J'ai appelé un certain nombre de recteurs qui m'ont tous dit avoir des chiffres pour leur université. Je peux vous dire que ce sera des milliers d'étudiants qui risquent de ne pas pouvoir continuer", a répondu Paul Magnette. "Cela reste difficile mais il faut pouvoir donner à chacun la chance d'entamer des études supérieures et de les réussir", a-t-il ajouté. 

"Il fallait apporter une réponse absolument"

Paul Magnette assure qu'une telle réforme était nécessaire et demandée: "Je suis prof, je donne encore quelques heures de cours par an. Et j'ai vu un taux d'échec encore très élevé. Pourtant, les étudiants donnent le meilleur d'eux-mêmes. Il y avait un flou sur les règles. Même s'ils réussissaient, certains étudiants risquaient de ne pas pouvoir continuer leurs études. Il y avait donc une attente qui venait des étudiants, des recteurs, des parents et même de la ligue des familles. Il fallait apporter une réponse absolument". 

"C'est le MR qui avait plongé des milliers d'étudiants dans l’obscurité"

Après avoir entendu les propos de Georges-Louis Bouchez, président du MR, qui assure que le PS et Ecolo ont décidé de faire tomber le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Paul Magnette assure que cela ne reflète pas la réalité. Selon le socialiste, PS et Ecolo n'ont pas du tout "retiré la prise". Il assure que le vote du décret paysage est positif pour les étudiants. D'après Paul Magnette, c'est le "MR qui avait plongé des milliers d'étudiants dans l’obscurité la plus complète". 

Début de l'interview du président du PS

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