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Après les élections communales, force est de constater que les Engagés progressent partout en Wallonie et à Bruxelles. Maxime Prévot explique cette ascension.
Maxime Prévot, vous avez fait 15 000 voix de préférence à Namur: où allez-vous chercher toutes ces voix?
M.P: Dans des démarches de sincérité. Je pense que ce qui a convaincu avec les Engagés, en juin comme en octobre, c'est le fait qu'on a pu faire la démonstration de la force de la bienveillance, de la force aussi, de la nuance, là où il y a trop de querelles et d'invectives. Nous, on ne joue pas les personnes, on reste sur le débat de fond et d'idées, avec cette volonté de construire une offre politique alternative, avec beaucoup de citoyens qui viennent de la société civile, avec des mandataires aguerris, offrant la preuve qu'il est possible d'avoir une autre manière de faire la politique sans devoir recourir aux extrêmes, ni de gauche ni de droite.
Il y a plusieurs études qui ont montré que vous alliez surtout chercher les votes chez les écologistes, les réservoirs de voix des écologistes.
Notamment, parce que c'est vrai que les Engagés sont nés avec une forte conviction environnementale. On sait que les enjeux de transition écologique sont majeurs. Ils doivent être rencontrés, quelles que soient les familles politiques. Ce n'est pas l'apanage uniquement des uns plutôt que des autres. Tout le monde doit se sentir concerné.
On va également rassurer du côté des sociodémocrates qui apprécient d'être au rendez-vous de la solidarité sans verser dans l'assistanat. Et évidemment, ceux qui entreprennent savent que nous avons aussi le sens de l'effort et du travail rémunéré correctement.
DéFi aussi aussi s'effondre à Bruxelles. Vous avez su devenir le seul parti du centre?
Je pense qu'aujourd'hui, c'est incontestable. Souvenez-vous qu'à l'époque, je n'ai pas été suspect. J'ai tendu la main à DéFi pour que nous puissions cheminer ensemble. Ils nous ont éconduit. J'avais exprimé la conviction qui était la mienne, qu'ils commettaient une erreur historique. Manifestement, c'est bien le cas. Aujourd'hui, nous sommes la force du centre, celle qui, effectivement, essaye de faire progresser tout le monde et pas de servir uniquement les intérêts de quelques-uns de la gauche ou de la droite.
Vu la situation budgétaire de la Belgique, il va y avoir de méchantes économies. Vous allez, quoi, virer les fonctionnaires ? Ça va se présenter comment ?
Non, pas du tout. Allez, ne vas pas commander des bus pour tout d'un coup aller virer des gens, aller les ramener chez eux. Je n'ai pas caché qu'effectivement, on n'est pas dans un contexte où on jette des confettis. On a une série de difficultés, et collectivement, il faudra avoir le courage de les affronter. On a une trajectoire de financement qui a été présentée. On sait que c'est surtout des diminutions de dépenses, une lutte contre le gaspillage d'argent, contre les superpositions de structures, contre trop de mandats politiques. Mais l'objectif n'est pas de vaincre, d'aller licencier quelconque fonctionnaire. Voilà encore une nouvelle qui sort de je ne sais où. Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.