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Les Bruxellois vont devoir s'attendre à des mesures économiques une fois le nouveau gouvernement mis en place. La faute à une situation budgétaire catastrophique.
David Leisterh, président du MR Bruxellois et chargé de la formation du gouvernement bruxellois était l'invité de Christophe Deborsu dans le 7h50 de ce jeudi matin, sur bel RTL. Il a été questionné notamment sur l'avenir financier préoccupant de la Région bruxelloise.
"Le MR a été dans l'opposition pendant 20 ans et maintenant que nous avons gagné les élections, nous devons concilier avec des partis qui étaient au pouvoir jusqu'ici et pour lesquels nous n'avons pas toujours eu une analyse très positive."
Le schéma qui se dessine, est une coalition entre le MR et Les Engagés avec le PS, "Ecolo et DéFI souhaitaient aller dans l'opposition de ce que j'ai compris", ajoute-t-il.
Un défi colossal
Parmi les points sur lesquels les partis vont devoir s'entendre, c'est le budget. La Région bruxelloise est lestée d'une dette de 13 milliards d'euros, c'est près du double de son budget annuel de 7 milliards. "Oui, c'est un énorme souci. C'est pratiquement ça qui occupe mon esprit pendant la moitié du temps", confie le politicien. "Le budget de Bruxelles, c'est plus ou moins 7 milliards. Et cette année-ci, il manque 1,4 milliard. Donc il faut emprunter pour pouvoir payer ce 1,4 milliard". Sauf que la Région a vu sa cote être dégradée par la société d'analyse Standard & Poor's. Cela a pour conséquence que les emprunts se font à des taux plus élevés. "Donc ça coûte encore plus cher d'emprunter", conclut David Leisterh.
"Et si on ne change pas rapidement certaines choses, l'an prochain, ce n'est pas 1,4 milliard qui va manquer, c'est plus de 2 milliards. Tout ça sur un petit budget de 7 milliards. Imaginez-vous les efforts qu'il va falloir pouvoir fournir pour revenir à une situation où Bruxelles a un sérieux budgétaire", poursuit-il.
"Ça ne va pas être facile, évidemment, mais il y a des pistes qui existent", . "Mais en effet, la situation budgétaire à Bruxelles, elle est alarmante. Et donc, on va devoir prendre des mesures qui ne sont pas simples, mais je suis sûr qu'en responsabilité, on pourra y arriver."