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Avec la montée de l'extrême droite en Europe, quel avenir pour les partis traditionnels ? "Ils doivent se poser beaucoup de questions"

Les dernières élections européennes ont démontré que la représentation des divers partis politiques "classiques" s'est estompée au profit de l'extrême droite. Cette tendance est de plus en plus observée dans l'ensemble des pays.

Les élections européennes se déroulaient la semaine dernière. Et suite aux résultats, un constat est rapidement apparu : l'érosion des partis dits traditionnels et la montée en popularité de l'extrême droite.

Et ce ne sont pas les chiffres qui prouveront le contraire. Plusieurs exemples : en France, le Rassemblement National a recueilli 31,7 % des votes. En Italie, Fratelli d’Italia, le parti de la Première ministre italien Giorgia Meloni, a obtenu 28,77 % des voix, loin devant le Parti démocrate à 24,1 %. En Hongrie, le Fidesz du dirigeant nationaliste Viktor Orbán domine largement ces élections européennes.

Quel avenir pour la droite et la gauche ? 

En observant ces différents résultats, une question se pose rapidement : quel avenir pour les partis de centre droit et de centre-gauche ? Pour beaucoup d'électeurs, il n'y a plus de discours et de programme clairement de gauche et de droite dans les partis traditionnels. Ils ont le sentiment que ces partis ne leur apportent plus de réponses claires.

À ce sujet, le journaliste pour le magazine Résistance, Manuel Abramovicz, explique : "Les partis politiques traditionnels doivent se poser beaucoup de questions pour savoir s'ils changent ou s'ils restent les mêmes. Mais rester les mêmes, c'est un risque de disparaître, comme la droite française par exemple".

Même son de cloche chez le politologue Pascal Delwit. Pour lui, les partis traditionnels doivent se réinventer, changer, pour continuer à exister. "On observe, depuis une quinzaine d'années, une dynamique électorale défavorable aux partis de centre-gauche et tendanciellement aussi défavorable aux partis de centre-droit".

Mais du coup, ce basculement qui s'opère vers les extrêmes, est-il appelé à durer ? Pour Manuel Abramovicz, l'avenir ne semble pas des plus radieux. "Il y a 30 ans, il y avait encore des utopies. Aujourd'hui, la population n'est plus dans des utopies, mais bien dans des dystopies. Donc cela veut dire que l'avenir peut être très négatif".

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