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Attention aux sanctions si vous êtes assesseur et que vous ne venez pas: "On accepte deux motifs"

C'est un vrai problème dans certaines communes en Wallonie. À 17 jours des élections, on recherche encore des assesseurs pour les bureaux de vote. Beaucoup de citoyens convoqués tentent d'échapper à leur devoir. Cela dit, attention, tout refus sans motif valable peut entraîner des sanctions.

"Toutefois, et comme stipulé dans mon courrier du 13 mai, je ne pourrai être présent afin de remplir cette fonction": des courriers de ce type, Christian De Valkeneer, le président du tribunal de Première instance de Namur, en reçoit une bonne dizaine chaque jour. Tous proviennent de citoyens qui refusent d'être assesseurs ou présidents de bureau le 9 juin prochain.

Mais tous les motifs ne sont pas recevables. "On accepte deux motifs qui sont d'abord les raisons médicales, qui doivent être évidemment justifiées par un certificat médical. Et d'autre part, des motifs professionnels, c'est-à-dire des personnes qui, le 9 juin, doivent travailler. Un médecin qui est de garde, un pharmacien qui est de garde, un chauffeur de bus ou éventuellement des commerçants", clarifie Christian De Valkeneer.

Pour le canton de Namur, 85% des bureaux de vote ou de dépouillement sont encore incomplets. À Gembloux, il manque encore des assesseurs ou un président dans 63% des bureaux, ce qui inquiète la commune. "Ce qui est embêtant, ce sont les personnes qui ne se manifestent pas. Il y a des courriers qui ont été envoyés et on n'a aucune réponse, ni positive ni négative. Donc il faut faire de nouveau des rappels. Environ un millier de rappels viennent d'être envoyés", déplore Benoît Dispa (Les Engagés), le bourgmestre de la commune.

À Namur, une équipe de réserve est composée pour remplacer les présidents de bureaux qui manqueraient le jour du scrutin.

Pour les assesseurs, il existe une solution de dernière minute. "Là, c'est le président du bureau de vote qui a la possibilité de requérir des citoyens qui viennent voter en leur demandant de rester parce qu'il n'y a pas le nombre réquis d'assesseurs au niveau du bureau", précise Christian De Valkeneer.

Si un assesseur refuse d'assumer son rôle sans motif légitime, une transaction pénale allant de 400 à 1600 euros peut lui être réclamée avant d'éventuelles poursuites devant le tribunal correctionnel.

 

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