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Les élections, c'est dans un mois, jour pour jour. Or, certains députés ne se représenteront pas sur les listes électorales. La dissolution de la Chambre au Parlement, hier, marquait la fin de leur carrière de représentants politiques.
C'est la dernière séance plénière de la Vivaldi, mais c'est aussi l'ultime séance de trois parlementaires, tous en politique, depuis plusieurs décennies. "C'est un fameux chapitre qui se ferme. C'est quand même 30 ans", témoigne André Flahaut. "Beaucoup d'émotions, parce que c'est un métier que j'ai exercé avec passion", rajoute Georges Dallemagne.
À quelques mètres de l'hémicycle, la table du bureau de Georges Dallemagne se remplit de cartons et de centaines de dossiers à trier. "Je vais garder des notes personnelles. Qui sait, un jour, peut-être, j'écrirai mes mémoires", raconte-t-il.
Dans les couloirs de la Chambre, nous retrouvons André Flahaut. En tant qu'ancien président de la Chambre, il laisse une trace indélébile dans les murs de cette institution qu'il a vu grandir. Pudique, il n'accepte de l'accrocher que pour sa dernière séance. "Je n'aime pas ce moment, certainement pas. J'ai horreur des hommages, j'ai horreur des cérémonies que l'on organise. Il faut laisser ça pour plus tard, quand on se trouve aux portes d'un crématorium ou d'un funérarium".
Pour la première fois depuis des années, le nom de Philippe Pivin ne sera sur aucun bulletin de vote. "Ça fait 30 ans que je fais de la politique, un peu plus de 30 ans. Pour la première fois, je ne serai pas présent ni sur des affiches, ni sur les marchés, si ce n'est pour faire mes courses. Et je trouve que c'est une sensation que je vais retrouver avec beaucoup de plaisir, je pense", avoue-t-il.
Plus loin, Georges Dallemagne prépare sa dernière intervention sur la reconnaissance de l'adoption illégale d'enfants en Belgique. "C'est un moment tout à fait particulier, spécial. Je suis content de terminer avec un sujet humain. Je pense que c'est sur ce type de sujet que le Parlement peut faire la différence".
Il est 18h54 lorsque leur carrière de député prend fin, en même temps que la Chambre des représentants.