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Cette alliance avec le Vlaams Belang à Ranst ouvre-t-il la boîte de Pandore ?
Depuis 48 heures, tous les regards sont tournés vers une petite ville de moins de 20.000 habitants, située en pleine province d’Anvers. C’est à Ranst que deux partis locaux ont décidé de s’allier avec le Vlaams Belang pour former une nouvelle majorité dans laquelle le parti d’extrême-droite disposera d’une échevine et participera à toutes les grandes décisions.
Une décision historique puisque depuis 1993 et la naissance du cordon sanitaire, aucun parti – même au niveau local – n’avait accepté de faire alliance avec le Vlaams Belang. Après Ranst, envisage-t-on du côté des grands partis un "nouveau cordon sanitaire" et une nouvelle charte de la démocratie ? Selon le politologue de la VUB, Dave Sinardet, pas vraiment, pas pour l'instant.
Il rappelle que ce qui s'est passé à Ranst est très local, ça s'est joué entre petits partis locaux, et qu'aucun grand parti n'est impliqué dans cette alliance avec le Vlaams Belang. Il y a bien d'anciens membres du CD&V et de l'Open VLD dans ces petits partis, mais ils ne sont plus liés à leurs ex-formations.
Pour parer toute nouvelle tentation, les partis nationaux ont envoyé un signal fort à leurs membres qui souhaiteraient également franchir le pas, ils ont tous été exclus. Côté francophone, les Engagés saluent la fermeté des partis flamands.
D'ailleurs, leur position est et reste claire : pas question de s'allier avec l'extrême droite flamande, que ce soit le CD&V, l'Open VLD, Vooruit ou Groen. La N-VA, juste avant les élections, avait exclu toute coalition avec le Vlaams Belang.
Quant à celui qui fut à l'initiative du cordon sanitaire en 1989, Jos Geysels, il estime que l'exemple de Ranst ne peut pas faire sauter les digues et provoquer de réactions en chaîne.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.