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"La surprise est totale": le choc à Ranst, deuxième commune où le cordon sanitaire a été brisé, d'autres cas à venir?

Deux communes flamandes, Ninove et Ranst, vont connaître le Vlaams Belang au pouvoir. Cela pourrait permettre au parti d'extrême droite de se développer. Concrètement quelles sont les conséquences de cette transgression, qui n'en n'est pas une pour le président d'un des partis concerné par cet accord ?

À Ranst, les membres de partis traditionnels engagés dans la coalition avec le Vlaams Belang se sont fait immédiatement exclure. Les libéraux flamands de l’Open VLD et les sociaux-démocrates flamands du CD&V leur ont retiré leur carte de parti. "S’allier au Vlaams Belang ne convient pas à un parti comme le nôtre", explique Sammy Mahdi, président du CD&V. "Chez nous, il y a des droits et des devoirs et chaque être humain compte".

Cette alliance a surpris tout le monde. Personne n’était au courant qu’une telle coalition était envisagée par les différentes listes. La pilule passe mal auprès de Groen et de la N-VA, renvoyés dans l’opposition alors qu’une coalition était possible avec eux. "On n’aurait pas pu le voir venir", estime Luc Redig, premier échevin sortant de Ranst (Groen). "On ne s’attendait pas du tout à cela. La surprise est totale".

Reste à savoir si cette alliance à Ranst sera une exception. Certains se demandent si elle peut en générer d’autres. "Oui et non", estime Dave Sinaerdet, politologue et professeur à la Vrije Universiteit van Brussel (VUB). "On pourrait s’imaginer que des cas similaires existent dans d’autres communes et que certains qui n’osaient pas, se disent 'Si ça se passe à Ranst, pourquoi pas ici ?'". Mais en même temps, la réaction des présidents de l’Open VLD et du CD&V a été très forte, très claire et très directe. "Donc il y a un signal clair qui est donné que s’associer avec l’extrême droite, même au niveau local, ne sera pas accepté".

Selon le président du CD&V, Sammy Mahdi, le cordon sanitaire n’a d’ailleurs pas été rompu. En excluant immédiatement leurs membres en coalition avec l’extrême droite, les partis traditionnels l’ont préservé, d’après lui, faisant de la situation à Ranst l’œuvre d’élus indépendants qui n’agissent qu’en leur nom.

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