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Exceptionnellement, RTL info a pu suivre une journée d’entraînement des unités spéciales de la police de Châtelet. Plongée dans leur quotidien risqué et méthodique.
Ce sont des gestes qui sauvent des vies. RTL info a obtenu un accès inédit au cœur des entraînements des unités spéciales de la police de Châtelet. Ces forces d’élite, formées pour gérer les situations les plus complexes, se préparent quotidiennement à l’inimaginable.
Un solide équipement
Chaque journée débute par la préparation minutieuse de leur équipement : un arsenal de protection et de défense pesant près de 20 kilos. Pistolets, gilets pare-balles, casques renforcés ou encore cagoules, chaque élément est essentiel. "On a des chargeurs de réserve, un pepper spray, une matraque, une trousse de premiers soins". Et une cagoule, bien sûr. "Nos adresses peuvent apparaître dans un dossier, donc c’est primordial", explique l’un des membres.
Les entraînements de ces troupes sont variés et constants. Pour commencer, les agents s’exercent à la mémoire musculaire, réalisant des tirs de réflexe. "Dans la réalité, on n’aura pas spécialement le temps de viser. Il faut qu’on puisse travailler ce réflexe pour être le plus précis possible", partage un formateur. Les armes lourdes, adaptées à des menaces de plus en plus sophistiquées, font également partie de leur arsenal. "Avec le .300, c’est pour répondre à une menace qui est plus importante aujourd’hui", précise un des agents en montrant l’arme.
Le programme inclut également un travail physique intensif. Boxe anglaise, combinaisons de pied-poing, et même combats au sol : ces exercices préparent les agents à intervenir de manière contrôlée. "Ça nous permet de gérer des interventions de manière plus safe. Et peut-être d’être moins violent, même si ça peut paraître le contraire", commente un intervenant.
Un exercice sur le terrain, quelque part à Charleroi
Au-delà de l’entraînement quotidien, l’intervention en situation réelle est au centre de leur mission. RTL info a pu assister à un exercice sur le terrain, simulant une infiltration dans une habitation vide. Les gestes sont précis, tactiques, et empreints de concentration. "On essaie d’avoir un maximum d’informations sur la situation. Justement pour réduire le risque", explique un responsable.
Ces unités sont prêtes à intervenir en quelques instants partout en Belgique, avec près de 200 opérations réalisées chaque année. "On ne sait pas prévoir ce que cet individu peut avoir dans sa tête", prévient un agent. Pourtant, sur le terrain, l’urgence prime et aucun doute ne s’installe : "Quand on est dedans, non". Leur courage et leur résilience sont au cœur de leur quotidien.
Disponibles également pour venir en aide aux autres zones de police, ces équipes spécialisées sont essentielles face à l’évolution constante des menaces. Alors que le souvenir de leur collègue décédé il y a un an à Lodenlisart plane encore, leur engagement ne faiblit pas. Ces hommes et femmes demeurent un rempart discret mais vital pour la sécurité de tous.
