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Le parquet du Luxembourg a requis mardi des peines comprises entre 30 mois et 6 ans d'emprisonnement à l'encontre de plusieurs personnes poursuivies devant le tribunal correctionnel d'Arlon pour des faits de torture sur fond de trafic de stupéfiants.
Les prévenus sont suspectés d'appartenir à un réseau de trafic de stupéfiants aux méthodes particulièrement violentes. En 2021, plusieurs d'entre eux se seraient installés chez un toxicomane de Saint-Léger pour organiser leur trafic depuis son immeuble.
Séquestrée à son propre domicile, la victime affirme avoir subi des actes qualifiés de torture et de traitements inhumains, assimilés à de la "barbarie" par le ministère public. L'homme déclare notamment avoir vu ses parties génitales agrafées sur une chaise.
Plusieurs prévenus sont également suspectés d'avoir exercé des pressions sur un couple de Virton en février 2022 pour leur soutirer de l'argent. Les prévenus auraient emmené la petite amie de monsieur à l'AC Hôtel pour leur faire croire qu'ils allaient la violer et la prostituer de force, tandis que l'homme devait quémander de l'argent dans les rues de Virton sous la surveillance de plusieurs personnes.
"On parle ici d'un réseau qui s'installe chez les toxicomanes, les dépouille de leur argent et les oblige à vendre pour eux", explique-t-on du côté du ministère public. Le parquet a requis des peines comprises entre 30 mois et 6 ans d'emprisonnement.
Les avocats de la défense contestent les faits reprochés à leurs clients.
Le tribunal d'Arlon prononcera son jugement le 7 octobre prochain.