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Begoña Gomez, l'épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, a été brièvement entendue vendredi par un juge, qui l'a reconvoquée le 19 juillet pour s'expliquer dans une enquête portant sur des soupçons de corruption et trafic d'influence qui empoisonne la vie du dirigeant socialiste.
Arrivée peu avant 10H30 au tribunal de Madrid par une entrée discrète afin d'éviter la presse et les quelques manifestants présents devant le bâtiment, la femme de Pedro Sánchez est finalement ressortie du bureau du juge peu de temps après, pour être convoquée deux semaines plus tard.
Son avocat a en effet fait valoir qu'une des plaintes versée au dossier n'avait pas fait l'objet d'une notification à temps et n'avait donc pas permis aux parties d'en prendre connaissance, ont indiqué à l'AFP des sources judiciaires.
En début de semaine, Pedro Sánchez avait redit sur la radio Cadena SER son "absolue tranquillité et (sa) confiance, parce qu'il n'y a rien" dans le dossier, fustigeant "une stratégie judiciaire de harcèlement et de démolition de ce gouvernement ou de (sa) personne".
A l'origine de l'ouverture de l'enquête préliminaire, en avril, se trouvent des plaintes de l'association Manos limpias (Mains propres), un collectif proche de l'extrême droite également à l'origine d'une autre plainte visant le frère de M. Sánchez, et d'une autre association, "Hazte oir" ("Fais-toi entendre").
Début juin, à quelques jours des élections européennes, l'annonce par le Tribunal supérieur de justice (TSJ) de Madrid de la citation à comparaître de Begoña Gomez avait donné à l'affaire encore plus d'ampleur et relancé les appels à la démission de M. Sánchez émanant de la droite.
Les enquêteurs s'attachent notamment aux relations professionnelles de Begoña Gomez avec Juan Carlos Barrabés, un homme d'affaires dont les entreprises négociaient des aides publiques ou participaient à des appels d'offres publics.