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Tennis de table: avec la raquette, promenons nous dans les "bois"

Certains l'ont connue dans un gymnase au collège, lors d'une après-midi de vacances quand d'autres remportent avec des médailles olympiques. Qu'elle soit à picots, en bois carbone voire en forme de violon, la raquette de tennis de table regorge de spécificités.

L'une des premières choses que l'on remarque sans doute ? Son revêtement, avec sa partie en caoutchouc de couleur sur laquelle va venir rebondir la balle.

Il est d'apparence lisse avec des picots tournés vers l'intérieur ? On parlera de "backside", qui "accroche énormément la balle" et "permet de mettre énormément d'effet", davantage utilisé par des joueurs d'attaque, explique Christophe Legoût, ancien N.14 mondial et directeur sportif de la fédération française.

Son contraire ? Le revêtement à picots, plus ou moins longs - et qui peuvent aussi être plus ou moins larges ou écartés - permettant "d'inverser les effets" et de gêner l'adversaire.

"Quand les picots sont longs, c'est en général pour les joueurs en défense, donc qui sont loin de la table et qui renvoient", poursuit Chritophe Legoût. "On a l'impression un peu de jouer contre un mur, la balle revient tout le temps".

- Manche décisif -

Le revêtement, composé aussi de mousse, sera lui collé au "bois", qui donne sa forme à la raquette. La fédération internationale exige qu'il soit composé à 85% de bois naturel, complété selon les besoins par des fibres synthétiques comme le carbone, qui offre de la vitesse.

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WANG Zhao

Plus ou moins lourd, de nature plutôt sec ou tendre, le bois va aussi être choisi selon son manche afin de convenir à la prise en main. La vedette française Félix Lebrun joue avec un bois "porte-plume", du même nom de sa fameuse prise très répandue en Chine et qui consiste à tenir sa raquette comme un stylo.

Le manche est "beaucoup plus petit, quasiment divisé par deux en longueur", explique Christophe Legoût. Selon lui, les jeunes joueurs vont eux plutôt miser sur une forme dite "anatomique", possédant une "bosse au milieu avec laquelle ils ont l'impression que la raquette ne leur échappe pas".

Existe aussi le bois "concave", évasé sur la partie inférieure du manche, tandis que beaucoup de pongistes de haut niveau privilégient un bois "droit", afin de "faire bouger la raquette dans le creux de la main en fonction qu'on joue du coup droit ou du revers, pour faire des petits ajustements".

- Jeu des 7 côtés -

La partie supérieure du bois, la palette, est plus souvent de forme arrondie.

Mais là encore, il suffit d'observer le Suédois Truls Moregard (N.10 mondial), double médaillé d'argent aux JO, et sa raquette en forme d'heptagone, à sept côtés, pour voir quelques exceptions.

Si Christophe Legoût a d'abord pensé à "un coup marketing génial" de la marque qui la développe, STIGA Sport, "en creusant un peu, le fait que la raquette ne soit pas ronde et finalement ciselée sur un côté, permet d'être un peu plus proche de la balle quand on joue des balles courtes et donc un peu plus précis", poursuit le Français qui prend pour autre exemple son compatriote Damien Eloi et son bois "violon", comme creusé sur les côtés.

"Les études montraient qu'on ne touchait quasiment jamais la balle à l'endroit qui complétait le violon, ça permettait donc d'alléger la raquette et sûrement d'avoir d'autres sensations".

Bois et revêtement choisis, encore faut-il prendre en compte les éléments extérieurs. Le caoutchouc étant sensible au froid, certains joueurs "s'échauffent avec leur raquette contre eux, pour faire ramollir la mousse". L'altitude, ou même surtout le "volume d'air de la salle", qui impacte la vitesse de la balle, peut aussi tout changer.

"On joue dans son garage, on va à 4.000 à l'heure et puis on joue à Bercy on a l'impression d'être nul", résume l'ancien joueur. La TipsArena de Linz, enceinte de 4.000m2 où les pongistes disputent les championnats d'Europe, n'a en tout cas rien du garage.

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