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Tadej Pogacar a remporté son premier titre de champion du monde dimanche à Zurich en attaquant à 100 kilomètres de l'arrivée pour réussir un exploit inédit depuis 37 ans.
Le Slovène, qui a dynamité la course avec une offensive complètement folle, devient seulement le troisième coureur de l'histoire après Eddy Merckx en 1974 et Stephen Roche en 1987 à remporter la même année le Tour d'Italie, le Tour de France et les Championnats du monde.
Il s'est imposé en solitaire en conservant 34 secondes d'avance sur l'Australien Ben O’Connor et 58 sur le Néerlandais Mathieu van der Poel, qui était tenant du titre, à l'issue d'un raid insensé et en apparence suicidaire sur parcours long (273 km) et très vallonné (4.470 m de dénivelé).
Accélérant à 100 (!) km de l'arrivée, une distance déconseillée dans tous les manuels de cyclisme, pour revenir comme une flèche sur un groupe d’échappés où l'attendait son compatriote Jan Tratnik. Il a remis une couche vingt bornes plus loin, avec cette fois dans sa roue le Français Pavel Sivakov, son coéquipier à l'année chez UAE.
Sivakov a accompagné pendant un tour Pogacar, ravi de l'aubaine, avant de craquer dans le raidard de la Bergstrasse.
A 51 km de l'arrivée, le Slovène est parti seul pour compter jusqu'à une minute d'avance sur ses premiers poursuivants pour finalement mener à bout son incroyable odyssée et signer un des plus grands exploits de l'histoire du cyclisme.
Derrière, Remco Evenepoel, qui était en lice pour un nouveau doublé chrono-course en ligne après celui des JO-2024 de Paris et finalement 5e, et Mathieu Van der Poel ont fini par réagir avec un petit groupe pour se rapprocher dangereusement dans un final à suspense. Mais sans parvenir à revenir sur le Slovène qui, sans jamais creuser un avantage énorme, a résisté jusqu'au bout.