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L'ultra-trail, une discipline exigeante et ressourçante: "La nature reste imprévisible"

Si le trail connaît depuis quelques années un succès grandissant en Belgique, certains sportifs vont plus loin dans l’effort en pratiquant l'ultra-trail. Des courses longues de plusieurs dizaines de kilomètres, disputées en pleine nature, avec de forts dénivelés.

Au cœur de la vallée de la Chefna, Guillaume avale les kilomètres. Sa respiration s'adapte au rythme de ses foulées. Son mental, lui, connecté à la nature. "Je suis à l'écoute de ce qu'il y a autour de moi", explique le trailer.

Guillaume Deneffe s’entraîne entre 10 et 20 heures par semaine, en fonction de l’intensité de la préparation. C'est à l'âge de 34 ans que cet ancien marathonien découvre l'ultra-trail. Des courses, de minimum 160 kilomètres, exigeantes aussi bien physiquement que mentalement. "C'est à force d'expérience que l'on définit ses limites et qu'on sait jusqu'où on peut aller", précise-t-il.

Dans ce sport, la course la plus mythique est celle du Mont Blanc. Le but ? Parcourir 171 kilomètres avec un dénivelé positif de près de 10 000 mètres. En 2022, Guillaume termine à la 15e place, un record pour un Belge. "Parfois, on passe une nuit complète en montagne et donc parfois, on se sent un peu petit par rapport aux éléments (...)", confesse Guillaume.

Pour Isabelle Wasmes, la découverte du trail a aussi été un changement dans sa vie. Le jour où elle participe à une course de 50 kilomètres, c’est une révélation. Aujourd’hui, l’ultra-trail la nourrit autour de deux valeurs : le solitaire et le solidaire.

"Solitaire, parce qu'on se bat contre nous-mêmes. On est responsables de notre course, on va puiser nous-mêmes au fond de nos ressources. Mais solidaire, parce que, à un moment dans la course, on va toujours partager quelques kilomètres avec quelqu'un. Et parfois, il suffit de 2-3 mots pour nous motiver", explique-t-elle.

Un équipement adéquat

Mais pour affronter plusieurs dizaines de kilomètres et plusieurs dizaines d’heures d’effort, pas question de partir à l’improviste sans un matériel adéquat. De la réserve d’eau nécessaire pour éviter toute déshydratation aux chaussures adaptées aux multiples terrains, en passant par la couverture de survie nécessaire face aux variations de température. "La nature, ça reste imprévisible", témoigne Isabelle.

Apprendre à se connaître, se fixer des objectifs ou dépasser ses limites : les motivations de ces aventuriers de l’extrême sont multiples. Mais pour Isabelle, le trail, c’est plus qu’un sport. "Je dirai toujours que c'est mon meilleur ami".

 

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