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Trois ans après la médaille de bronze décrochée à Tokyo, l'équipe de France féminine de basket atteint de nouveau le dernier carré du tournoi olympique, où l'attend la Belgique après un quart globalement maîtrisé contre l'Allemagne (84-71), mercredi à Bercy.
Les Bleues disputeront même leur quatrième demi-finale consécutive aux JO, où elles auront vendredi une revanche à prendre sur les "Belgian Cats", leur bourreau à ce même stade de l'Euro-2023 (67-63), pour atteindre la finale 12 ans après les "Braqueuses" de Céline Dumerc.
"Je suis contente de les retrouver. On se souvient toutes de l'été dernier, même s'il n'y avait pas tout le monde. Ce sont nos meilleures ennemies. Mais on se concentre d'abord sur nous, on sait qu'on peut être notre principal adversaire. Il faudra qu'on rentre encore avec les crocs" a déclaré la meneuse Romane Bernies.
Dumerc est désormais manager générale de cette équipe qui, à l'exception d'un accroc sans conséquence lors du dernier match de poules contre l'Australie (72-79), alors qu'elle était déjà qualifiée après deux probants succès contre le Canada et le Nigeria (75-54), arrive lancée.
- "Coup de +clim+ -
Elle rejoint dans le dernier carré son homologue masculine (comme à Tokyo), qui affrontera elle également l'Allemagne jeudi en demi-finales, pour une cinquième confrontation entre les deux nations en sports collectifs depuis lundi (volley, handball et basket donc, 3-1 pour la France).
À l'issue d'un match qu'elles ont confortablement mené dès la fin du premier quart-temps, même si elles auraient pu s'éviter une frayeur dans les deux dernières minutes.
Devant de 17 longueurs (78-61) à quatre minutes de la sirène après un nouveau tir primé de Marine Johannès, elles ont laissé les Allemandes revenir à neuf unités à 2 min 30 sec du buzzer (78-69).
La Mannschaft a même eu une minute plus tard une possession pour revenir sous la barre des 10 points, manquée, avant qu'Iliana Rupert ne mette la France à l'abri en convertissant deux de ses trois lancer-francs, à 1 min 15 sec de la fin (83-71). Un "streaker" a ensuite fait irruption sur le parquet à six secondes de la sirène.
"C'est magnifique, je suis trop fière de l'équipe, on l'a fait, on a montré du caractère. L'Allemagne n'a rien lâché mais on a réussi à remettre un petit coup de +clim+ pour remontrer notre autorité et rester devant tout le match", a souligné Bernies.
- La joie Johannès -
L'Allemagne, victorieuse des Belges en ouverture (83-69) mais qui joue son premier tournoi olympique et n'a pas disputé le moindre Mondial ni décroché de podium européen au XXIe siècle, était trop courte, malgré son impact dans la raquette (20 pts pour Nyara Sabally), pour cette équipe de France.
Et sa défense agressive, comme celle de Sarah Michel Boury et Marine Fauthoux provoquant la perte de balle de Satou Sabally (14e), ou ce contre rageur d'Iliana Rupert sur Alexis Peterson faisant rugir Bercy (31e). Deux pièces maîtresses bien muselées (10 et 15 pts).
L'intensité défensive proposée a abreuvé les Françaises en ballons de contre-attaques (20 balles perdues pour l'Allemagne) jouées sur un rythme effréné qui a fini par épuiser les Allemandes.
Les Bleues, emmenées par Gabby Williams toujours aussi précieuse des deux côtés du terrain (15 pts, 6 rebonds, 5 passes décisives et 2 interceptions), ont aussi proposé quelques beaux systèmes placés (passe "back court" de Janelle Salaün pour Marine Fauthoux, 42-26, 19e) et trouvé quantité de tirs ouverts, convertis derrière l'arc (11/27, 41% de réussite à 3 pts).
Utilisée en électron libre en sortie de banc par Toupane depuis le début de la préparation, Marine Johannès s'est taillé la part du lion (5/10 pour 24 pts au total, meilleure marqueuse du match et record en sélection).
Le festival de "MJ", absente des deux dernières compétitions, a commencé dès le premier quart-temps, où elle a placé les Bleues en tête par deux tirs primés consécutifs (19-17, 9e).
Un peu plus d'une heure et demie plus tard, elles se sont qualifiées pour une quatrième demi-finale olympique d'affilée.