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Vous connaissez l’Ultra Trail, ces courses à pied de l’extrême ? Eh bien, voici l’Ultracyclisme. Le principe ? Parcourir à vélo, le plus rapidement possible, plusieurs centaines de kilomètres. Une course en solitaire et sans assistance. Une épreuve qui demande un travail sur soi-même et un vrai sens de l’aventure.
Parcourir 900 km sur les terres marocaines avec un dénivelé de 16 000 mètres. Le tout en un maximum de 120 heures, soit 5 jours. Traverser le désert de l’Atlas sur des routes goudronnées ou en gravier, en autonomie totale, sans assistance extérieure. Un pari complètement fou ? Non, bien au contraire. Bienvenue dans le monde de l'ultracyclisme.
C'est sur les hauteurs de Stavelot, son terrain de jeu, que Lionel Syne s’entraîne régulièrement. Il faut dire que participer à la manche marocaine du championnat du monde de BikingMan demande une préparation particulièrement exigeante.
Et si Lionel pratique le gravel depuis plusieurs années, prendre le départ d’une telle course l’inquiète sur un point : la gestion de son sommeil. "Avant une épreuve de cette envergure, il est préférable d’essayer d’augmenter ses heures de sommeil pour engranger un maximum d’énergie (...)", explique le sportif.
Autre adepte de la discipline, Amélie Piennevaux connaît bien le monde de l’ultracyclisme. Elle compte déjà plusieurs participations à des courses d’endurance. Et lorsqu’elle se trouve sur les routes marocaines, elle tente, malgré l’effort, de profiter pleinement de la magie des paysages.
De plus, cette épreuve marocaine cache une particularité un peu spéciale : son parcours reste secret jusqu’au départ. Lors de son premier jour de course, Lionel a parcouru... 450 kilomètres.
Une stratégie audacieuse, compte tenu de son manque d’expérience dans la récupération après l’effort. Au final, il terminera l’épreuve à la 8ᵉ place en un peu plus de 53 heures, de quoi lui ouvrir de nouvelles perspectives. "J’ai envie d’y retourner. Je pense que je suis capable de faire mieux", confie-t-il.
Quant à Amélie, elle retient de cette première expérience à l’étranger la belle solidarité qui existe entre les concurrents.
L'ultracyclisme : au-delà du défi sportif, c'est avant tout un véritable goût de l’aventure.