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"J'ai réfléchi, le Standard c'est une voiture, le moteur ce sont les supporters, les dirigeants doivent mettre l'essence mais ils sont sur la réserve, ceux qui doivent conduire la voiture, ce sont les joueurs mais personne n'a le permis et l'entraineur a perdu les clés. Mais la voiture avance et personne ne sait où elle va. Un moment elle va quitter la route et se crasher. À quelle vitesse? Ça, je n'en sais rien", introduit Marc Delire au moment d'évoquer le Standard dans "Le vestiaire".
Ce dimanche, les Rouches se sont inclinés face à Louvain et attendent toujours leur première victoire dans ces Europe playoffs. Après cette nouvelle déconvenue, Ivan Leko a gardé ses joueurs pendant plus d'une heure dans le vestiaire et ne s'est pas privé de les critiquer lors de l'interview d'après-match. "Personnellement, je ne vois aucune amélioration dans le jeu, bien au contraire. On sent que Leko ne tient pas le vestiaire non plus", pense Grégory Bayet, journaliste pour Sudinfo.
En plus des problèmes sportifs, l'ombre de problèmes financiers plane aussi au-dessus des propriétaires du club, 777 Partners. "Il faut se rappeler que c'est un fonds d'investissement, et pour discuter avec des experts du sujet, quelqu'un m'expliquait que c'était 3 à 5 ans dans un club et puis ils revendent avec une certaine plus-value. Donc il n'y a pas la recherche d'un projet purement sportif je pense. Ils veulent juste rentabiliser le club, et puis ils se rendent compte qu'il y a peut-être plein de cadavres dans les armoires et que c'est plus compliqué que prévu", précise le journaliste.
Pour les plus optimistes, l'éclaircie dans la grisaille se nomme peut-être Epolo, le jeune gardien du Standard. "Pourquoi ils ne l'ont pas fait jouer plus tôt pour essayer de le vendre? C'est peut-être le seul joueur qu'ils peuvent monétiser car c'est un gardien qui a des qualités", note Silvio Proto.
Alors quelles sont les solutions pour sortir les Rouches de cette situation? Un nom en particulier revient très souvent. "Il y a toujours l'ombre, et son nom revient à chaque fois: D'Onofrio. J'ai l'impression qu'il n'attend qu'une seule chose, que la pomme tombe de l'arbre et qu'il aille la ramasser", pense Grégory Bayet.