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La préface d'Emiliano Bonfigli: "Ne pas se prendre les pieds…dans les Carpates"

Depuis lundi soir, le match face à la Slovaquie a été à maintes reprises commenté, analysé, refait… Les mauvais choix de Tedesco, l’erreur de jeunesse de Doku, la fébrilité de notre défense, les ratés de Lukaku, les décisions du VAR…

Tout a été dit, et parfois à l’excès. La Belgique avait perdu l’habitude de perdre, puisque la dernière défaite remontait au Mondial au Qatar. Heureusement, dans un tournoi, nul besoin de ressasser pendant des mois le goût amer de la déception.

5 jours plus tard, voilà qu’un nouveau défi se présente aux Diables. Tour à tour, les joueurs venus cette semaine en conférence de presse ont tenu un discours rassurant et tourné vers ce duel face à la Roumanie. On retiendra, entre autres, le discours plein de sagesse de Jan Vertonghen, martelant que non, il ne faut pas tout changer à présent.

Domenico Tedesco aura-t-il reçu le message de l’un de ses lieutenants, lui qui a surpris tout son monde en plaçant Carrasco à l’arrière gauche face à la Slovaquie ? Quoi qu’il en soit, l’heure n’est plus à trouver des fautifs dans cette entrée en matière ratée, sous peine de se prendre les pieds dans… les Carpates !

Car c’est en effet une Roumanie en pleine confiance qui se présente à nous. Forte du succès acquis aux dépens de l’Ukraine, la Roumanie est en tête du groupe. 47e au classement FIFA, ce pays n’a pas eu l’habitude de briller au cours des 5 championnats d’Europe auxquels il a précédemment participé. Son meilleur résultat est un quart de finale en 2000.

Si au cœur des années 90, la Roumanie possédait des joueurs de classe internationale tels que Hagi, aujourd’hui, elle se contente de certains joueurs qui n’ont pas forcément laissé un souvenir impérissable dans notre championnat de Belgique, comme Stanciu, Marin ou Dragus, tous les trois buteurs face à l’Ukraine.

Méfions-nous cependant de tout, et surtout de nous-mêmes. Face à la Slovaquie, la Belgique a davantage perdu le match que les Slovaques ne l’ont gagné, avec tout le respect dû à cet adversaire. Cette fois, il faudra se montrer réaliste dans le rectangle adverse et moins naïf aux abords du nôtre.

En ce qui concerne les choix des hommes, il devrait y avoir quelques changements. Jan Vertonghen et Arthur Theate nous l’ont répété sans détour cette semaine : ils sont prêts à 100 %. Tedesco va probablement céder à la tentation de revenir à un certain classicisme en défense, ce qui donnerait, devant Casteels, une ligne arrière composée de Castagne, Faes, Vertonghen et Theate.

La Roumanie va certainement nous laisser l’initiative, avec une possession qui frôlera les 70 %. Dans cette configuration, nul besoin de deux milieux défensifs récupérateurs. Mangala devrait donc faire les frais du retour de Tielemans. Ce dernier serait donc aligné avec Onana et De Bruyne. Sur les flancs, la concurrence fait évidemment rage. Aligner Doku et Bakayoko permettrait d’écarteler au maximum la défense roumaine en privilégiant le un-contre-un et de servir Lukaku.

Voilà pour la théorie. En pratique, les Diables devront surtout se montrer inspirés et réalistes devant le but adverse, sous peine de revivre un épisode identique à celui vécu contre la Slovaquie.

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