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En route avec la police - Émilie Dupuis se confie sur les tournages: "Je ne prends plus la route comme avant"

Des gyrophares, des sirènes, des voitures bleues et blanches qui filent à toute allure, Émilie Dupuis reprend du service pour cette nouvelle saison de "En route avec la police locale". 

Comment s'est passé le premier contact avec les policiers ? 

Lors de ma première saison, j'avais quelques doutes et pas mal d'appréhension parce que mon prédécesseur, Stéphane Pauwels, avait son style. Et puis il avait déjà créé une relation avec les policiers et c'est vrai que quand il y a du changement, en règle générale, on n'aime pas trop. Je me posais pas mal de questions, mais j'ai très vite été super bien accueilli. Et puis, en fait, j'ai créé une relation avec tous ces policiers qui étaient formidables. Ce sont des tournages qui sont assez intenses et une relation de confiance s'est installée avec toutes les zones, que ce soit la police locale et la police fédérale. 

De plus, cette émission fait place à des belles rencontres humaines avec des moments à chaque fois complètement inattendus puisqu'on ne sait jamais sur quoi exactement. 

Avez-vous déjà eu peur lors de certaines interventions ?

Bien sûr, ça m'est arrivé d'avoir peur pour ma vie, et ça, c'est le sentiment qu'ils ressentent presque tous les jours. Dans cette émission, on ne sait jamais ce qu'on va faire, on se laisse guider. Parfois, on est appelé sur certaines choses. On a eu par exemple des collisions avec trois camions, dont un qui risquait de prendre feu. Évidemment, tu paniques !

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Comment réagissent les personnes quand elles vous voient ? 

En règle générale, il y a toujours un petit stress, quand on se fait arrêter par la police. Pour être honnête, je dirais que dans 80 % des cas, les gens sont rassurés que je sois là. Par contre, certaines personnes sont tout à fait réticentes et peuvent se montrer menaçantes. À ce moment-là, il n'y a pas de souci, on pose nos caméras, on n'est pas là pour embêter les gens.

On respecte tout, on floute tout ce qu'il faut flouter. On est dans le respect de la vie privée, et à chaque fois que quelqu'un a été filmé, notre réalisateur va trouver la personne en lui expliquant le but de l'émission et son droit à l'image. Les personnes ont d'ailleurs toujours le moyen de nous recontacter par la suite, si jamais elles changent d'avis.

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Quelles sont les différences entre la police locale et fédérale ? 

Ce sont des tournages complètement différents. Je dirais que la police locale, et elle porte bien son nom, finalement, parce que c'est la proximité. Et avec la police fédérale, je dirais qu'il y a beaucoup plus de stress, d'adrénaline et de tension. Il faut agir de manière rapide parce que ça peut créer des embouteillages et mettre des vies en danger. 

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Quelle est l'intervention qui vous a le plus marqué ? 

On a eu une année où en une semaine, il y a eu trois décès sur la route. Au début, on nous annonce malheureusement que le chauffeur d'un poids lourd est décédé et on se rend compte qu'il n'était pas seul, son collègue dormait dans la cabine. Puis, on se retrouve sur le terrain avec le GSM du monsieur qui sonne et on se dit que c'est peut-être sa femme et qu'il a peut-être des enfants. Donc ce sont des choses très lourdes pour moi à porter.

 Est-ce que votre façon de conduire a changé ? 

J'ai pris conscience des dangers de la route grâce à tous ces tournages. Après, je n'ai jamais été une fan de la vitesse et je ne pense pas être une mauvaise conductrice. Après, j'ai déjà fait des infractions comme de prendre mon téléphone au volant, mais je me rends compte à quel point ça peut être dangereux.

Depuis les tournages avec la police, je ne conduis plus jamais entre deux camions sur l'autoroute, parce que je me rends compte à quel point ça peut faire des dégâts. Un réflexe que j'ai aussi attrapé, c'est que quand j'emprunte un véhicule à quelqu'un ou un véhicule de remplacement, je vérifie toujours les papiers qu'il y a dedans.

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Avez-vous appris des trucs grâce à l'émission ? 

J'ai accumulé tellement de connaissances avec eux. Par exemple, lorsque tu transportes de l'herbe coupée ou d'autres choses avec une remorque, tu dois toujours avoir un filet de protection.

J'ai beaucoup appris au niveau de l'administratif concernant les poids lourds. J'ai beaucoup plus l'œil aussi, par exemple, je vois tout de suite les camions qui sont en surcharge. J'ai vraiment un œil de policière aujourd'hui, c'est particulier à dire, mais je ne prends plus la route comme avant.  

Ne manquez "En route avec la police locale", chaque dimanche à 19h50 sur RTL tvi et RTL play.

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