Partager:
Dans sa nouvelle série documentaire "Bertrand en patrouille", le policier quitte son Hainaut natal pour s'immerger dans le quotidien des forces de l'ordre à travers le monde. Entre patrouilles au Québec et missions en Espagne, Bertrand Caroy découvre des approches variées du métier de policier. Une aventure inédite, riche en apprentissages et en émotions.
Bertrand Caroy, le célèbre policier belge, a troqué son uniforme pour une aventure hors du commun. Dans une nouvelle série documentaire, intitulé "Bertrand en patrouille", il part à la rencontre des forces de l’ordre aux quatre coins du monde.
De l’Espagne au Québec, en passant par d'autres destinations à venir, il découvre les méthodes de travail de ses homologues étrangers, partage leur quotidien, participe à des interventions et vit des missions improbables. Une expérience riche en émotions et en enseignements pour l’inspecteur, qui partage son vécu.
RTL info : Vous êtes l'un des policiers les plus connus en Belgique, qu'est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans cette série documentaire ?
Bertrand Caroy : On m'a proposé de faire partie de ce beau projet, d'être policier en patrouille dans un pays étranger et je trouve cela motivant de partager mes expériences avec d'autres collègues, qui vont également m'apporter de nouvelles choses.
Dans quelle destination va-t-on vous retrouver ?
On va me retrouver en Espagne et au Québec, plus exactement à Gatineau. Et par la suite, il y a d'autres pays qui vont suivre.
Quelles étaient vos premières impressions ?
C'est assez spécial. Nous sommes accueillis de manière vraiment super sympathique par les collègues, donc ça m'a mis en confiance. Après, je voulais voir un peu ce qu'ils attendaient de moi, je ne voulais surtout pas les décevoir et je voulais leur montrer aussi que je voulais m'impliquer dans leur travail, mais ils m'ont mis directement dans une position de confort et ils m'ont rassuré et donc j'ai vraiment été considéré, dès le premier jour, comme leur collègue avec qui ils patrouillent depuis déjà pas mal de temps.
Avez-vous été surpris par des méthodes de travail différentes de celles que vous adoptez ici ?
Il y a toujours des différences, déjà par rapport à la culture et par rapport à l'approche des citoyens. Maintenant, le métier de policier en général reste le même. Mais on voit par exemple au Québec, ils ont déjà une approche très importante avec le citoyen, mais ils ont également d'autres choses comme des systèmes informatiques montés dans leur véhicule qui est quelque chose qui est très porteur et exceptionnel.
J'ai vu de belles choses qui sont intéressantes pour nous et j'ai vu également le rapport aux citoyens, qui se rapproche de toute façon du nôtre. Il y a un côté quand même très intéressant. Le dernier jour, quand j'étais présent, j'ai demandé à l'équipe de roulage, ce qu'ils allaient faire de leur journée et ce jour-là, toute l'équipe du service circulation se rendait dans une école pour faire à manger aux enfants. Ils allaient enlever leurs vêtements de policiers et ils allaient devenir le cuistot d'un jour pour toute une école et donner l'image proche des citoyens, proche des enfants et moi, j'ai trouvé ça extraordinaire et porteur.
Y a-t-il un pays, un moment ou même une rencontre qui vous a marqué durant l'émission ?
Chaque moment pour moi était de belles rencontres. J'ai pu rencontrer toutes les équipes différentes que ce soit au Québec ou en Espagne. J'ai rencontré des personnes au grand cœur, des personnes qui avaient envie vraiment que je me sente bien. Chaque jour, j'avais de nouvelles personnes qui venaient vers moi et chaque fois, c'était enrichissant. C'était quelque chose de vraiment porteur. Quand je devais partir, je n'avais plus envie de rentrer parce que j'avais tellement été bien accueilli que pour finir, je me disais : "Je fais partie de la famille".
Comment vous arrivez à avoir une relation de confiance, que ce soit avec les policiers ou avec les citoyens ?
Que ce soit en Belgique ou ailleurs, je reste moi-même. Le personnage qu'on voit à la télévision, c'est moi dans la vie de tous les jours, je ne sais pas changer ma manière d'être. À l'étranger, j'ai d'abord observé, parce que je suis dans un autre pays, et après, je me suis laissé porter et franchement ça c'est très bien passé, que ce soit avec les personnes là-bas au niveau collègue, mais également au niveau citoyen avec qui j'ai pu échanger dans les interventions.
Avez-vous été confronté à certains défis lors de vos missions ?
Au niveau de la langue, quelques fois, on éprouve certaines difficultés, mais comme j'étais dans un milieu policier, j'ai pu vite comprendre ce que l'on attendait de moi. Le métier de policier est partout le même, donc ça m'a aidé.
Chaque jour, je changeais d'équipe et je découvrais ce que l'on attendait de moi. Je suis allé dans le groupe espagnol spécial d'intervention. Tous les jours, j'ai dû me surpasser, j'ai fait de l'escalade, alors que je n'en avais jamais fait. Au départ, j'ai le vertige, mais je voulais justement faire honneur à ce qu'ils voulaient me montrer comme exercice.
Après avoir été patrouillé à l'étranger, est-ce que votre vision de certaines choses a changé ?
Non, elle n'a pas vraiment changé, mais je reviens avec l'envie encore plus forte d'aider les citoyens et de me dire qu'on fait un beau boulot, et qu'au-delà des frontières en réalité, on fait tout le même job et ça, c'est porteur.
Retrouvez "Bertrand en patrouille" chaque mercredi à 20h30 sur RTL tvi et en streaming sur RTL play.