Olivier Bal parle de son nouveau polar "La Meute" au cœur du milieu identitaire et d'extrême droite: "Ce sujet était trop prégnant"

Le roman suit deux enquêteurs aux prises avec des affaires apparemment distinctes. Sofia Giordano, agent de l'antiterrorisme, traque un tueur en série surnommé l'Ange noir, qui enterre vivants des notables à travers la France. Olivier Bal explique : "Elle est convaincue que ce n'est pas la piste habituelle, celle du terrorisme islamiste. Elle croit que quelque chose d'autre se joue ici".

Pendant ce temps, Gabriel Geller, officier de police judiciaire à Paris, enquête sur le meurtre brutal d'un réfugié. "Ces deux enquêtes, a priori, n'ont rien à voir. Et pourtant, elles vont mener ces deux policiers vers une même piste : un groupuscule identitaire aux idées rouge sang qui s'appelle la meute", raconte l'auteur.

Une immersion dans les milieux identitaires

Pour créer ce monde, Olivier Bal a effectué une recherche approfondie : "J'ai passé plusieurs mois à me documenter sur le sujet". Il a travaillé avec des experts, notamment le sociologue Erwan Lecœur, pour comprendre les dynamiques de l'ultra-droite en France et en Europe. "L'important pour moi, c'est de raconter une histoire. Vous emmener dans un thriller et peut-être un peu vous interroger", ajoute l'auteur.

Un thriller ancré dans la réalité

Olivier Bal se dit préoccupé par la montée des extrêmes : "Ça fait des années que cette thématique m'interpelle, que je vois qu'en effet, la montée des extrêmes et le recul des démocraties... Ce sujet était trop prégnant, trop fort". Bien que le livre n'aborde pas directement l'actualité, il reflète un climat politique tendu.

Bien que "La meute" soit une œuvre de fiction, elle résonne avec des éléments du monde réel, comme une association qui n'aide que les sans-abris français. "À l'époque, c'était purement fictionnel", explique Olivier Bal. Mais récemment, des documentaires ont révélé l'existence de telles associations.