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La "Reine des neiges", une personne bien connue des services de police à Etterbeek: Amela n’en peut plus de ce voisin qui "crie toute la nuit"

À Etterbeek, une famille subit depuis des années les nuisances sonores d'un voisin surnommé "la Reine des neiges". Malgré les nombreuses plaintes et interventions de la police, la situation perdure.

Amela nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour partager le calvaire que vivent ses parents, résidents de longue date dans un immeuble de logements sociaux à Etterbeek. Depuis des années, ils subissent des nuisances sonores insupportables provenant d'un voisin turbulent. "Ma mère ne dort pas. Elle est à bout", confie Amela.

"La Reine des neiges", ce voisin qui boit

Le locataire en question, qui se fait appeler "la Reine des neiges", est bien connu des services de police pour son comportement perturbateur. Il accueille régulièrement des individus dans son appartement, souvent des sans-abri, et se soûlent jusqu'à tard dans la nuit. "Lui est alcoolique et il est rejoint par d’autres alcooliques dans son logement. Ils font la fête, se disputent et crient pendant toute la nuit", raconte Amela. La situation s'est aggravée au point où des menaces de mort ont été proférées. Un individu a fait un signe d'égorgement à la mère d'Amela, et l’une de ses proches a été violemment poussée à l'entrée de l'immeuble. Les invités de "la Reine des neiges" se montrent "très, très, très agressifs", souligne-t-elle.

Les démarches pour rétablir le calme sont restées infructueuses

Les parents d'Amela ont d'abord tenté de dialoguer avec le locataire, qui se montre gentil lorsqu'il n'a pas bu, mais ignore toutes les remarques. Face à l'inefficacité de cette approche, ils ont entrepris diverses démarches : contacter la police, solliciter des rendez-vous avec la commune, et alerter Log’Iris, la société de logements sociaux. "Une employée de Log’Iris a tout essayé, mais il y a quelque chose qui cloche", constate Amela, frustrée par le manque de résultats concrets.

Arnaud Van Praet, président de Log’Iris, rappelle que les sociétés de logement social ne sont pas compétentes pour régler les troubles de voisinage, cette responsabilité incombant à la police. Cependant, Log’Iris reconnaît la réalité des multiples nuisances causées par ce locataire, et n'est pas restée inactive. "La société a mis en place depuis plusieurs années un dispositif qui permet de restaurer le calme lorsque c'est nécessaire", souligne Arnaud Van Praet. Des agents de prévention et de citoyenneté sont disponibles pour intervenir jusqu'à 1 h du matin, précise-t-il.

Mais l'approche sociale tentée auprès de "la Reine des neiges" par Log’Iris n'a pas porté ses fruits. "Malheureusement, ça n'a pas eu les effets escomptés", admet le président de la société immobilière de service public.

Interventions policières multiples

Michaël Jonniaux, chef de corps de la zone de police Montgomery, confirme également les nombreux troubles de voisinage causés par cette personne et ses amis qui l'accompagnent régulièrement à son domicile.

"Durant l'année 2024, de nombreuses interventions ont eu lieu à l'adresse de Monsieur A", précise-t-il. Les inspecteurs de quartier et les services sociaux travaillent en étroite collaboration pour trouver des solutions, ajoute-t-il.

Des mesures de police administrative ont été prises par le bourgmestre pour interdire l'accès au domicile de "la Reine des neiges" à certaines personnes. "Cela a permis de réduire l'importance des nuisances", estime Arnaud Van Praet, tout en soulignant que ces mesures sont limitées dans le temps.

Expulsion en suspens

Après l'échec de l'approche sociale, Log’Iris a décidé de mettre fin au bail du locataire turbulent. "Une procédure est en cours actuellement pour restaurer la tranquillité", indique Arnaud Van Praet. "Ils ont dit qu’ils allaient l’expulser au mois de décembre. On est au mois de mars et on n'a pas de nouvelle", déplore Amela, dans l'incompréhension.

En fait, l'exécution de cette décision est gelée en raison du moratoire sur les expulsions en période hivernale. Elle ne peut avoir lieu avant mi-mars, indique le président de Log’Iris. "On y est bientôt", souligne-t-il, tandis qu’Amela s’exaspère : "Je comprends qu’on ne peut pas les jeter dans la rue comme ça, mais ce n’est pas la solution de le garder ici".

 

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