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Cian Uijtdebroeks n'a pas pu achever son Tirreno-Adriatico. Touche physiquement et mentalement, notre compatriote a renoncé. Pour Philippe Gilbert, cet abandon doit sonner comme une alarme.
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C'est l'une des images les plus tristes de la semaine. Cian Uijtdebroeks a été contraint à l'abandon lors du Tirreno-Adriatico, la faute à la fois à des petits pépins physiques et à une usure mentale généralisée. Pris de mauvaises sensations dans les jambes, le jeune Belge de 22 ans avait même fondu en larmes, ne cachant pas sa détresse dans ses différentes interviews.
L'équipe du Peloton s'est donc intéressée à son cas. Philippe Gilbert, qui sait ce que c'est que de courir sous la pression, a alors fait preuve d'une belle empathie, allant jusqu'à donner des conseils personnels à notre compatriote. Pour lui, Uijtdebroeks, trop vite comparé à Evenepoel, paie une sorte de surpression permanente, qui commence à lui peser sur les épaules.
"C'est quelqu'un qui travaille énormément et je pense qu'il a eu une accumulation de déjà cinq, six années de travail très très lourd, de sacrifices énormes. Je pense qu'il fait un cumul et qu'il est dans un état dépressif, tout simplement", nous dit Philippe Gilbert, qui espère qu'une décision intelligente sera prise. "Je pense que la meilleure prescription que son équipe pourrait lui faire, c'est de lui dire 'tu pends ton vélo à un clou pendant un mois, tu pars en vacances et on en reparle plus tard'. Je pense que c'est quelqu'un qui a besoin d'aide au niveau psychologique. Le seul moyen de s'en sortir, c'est de faire un break, je pense qu'il est en burn-out total", nous précise l'ancien coureur.
Pour expliquer cela, Philippe Gilbert évoque un transfert tendu chez Visma, mais aussi cette envie de se surpasser et un sentiment d'être obligé de rouler, sans en ressentir le plaisir. Résultat: une période mentalement très difficile à gérer.
