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L'eurodéputé français, Raphaël Glucksmann, a demandé de "rendre" la statue de la Liberté. Il estime que sous Donald Trump, les États-Unis ne respectent plus les valeurs symbolisées par l'œuvre. La statue a été offerte en 1886 par le peuple français aux Américains, en signe d'amitié à l'occasion du centenaire de la déclaration d'indépendance des États-Unis.
L'événement a fait le tour du monde et a fait rire tout le monde… sauf l'homme aux cheveux orange.
Il s'est déroulé ce dimanche lors du congrès de Place publique, le parti de Raphaël Glucksmann. Le fils du philosophe André Glucksmann s'en est pris à l'administration Trump dans son discours de clôture: "Nous allons dire aux Américains qui ont choisi de basculer du côté des tyrans, aux Américains qui virent les chercheurs pour avoir fait preuve de liberté scientifique 'Rendez-nous la statue de la liberté', on vous en a fait cadeau, mais apparemment vous la méprisez, alors elle sera très bien ici, chez nous."
La statue de la Liberté est effectivement d'origine française, sa structure métallique a été fabriquée par Gustave Eiffel, et l'œuvre elle-même est due au grand sculpteur Bartholdi. Vous avez peut-être déjà vu ces photos spectaculaires qui datent des années 1880, où l'on voit la gigantesque tête de la statue émerger des ateliers où elle était construite dans les faubourgs de Paris.
Transportée et dressée à Liberty Island, au sud de Manhattan, elle fut dévoilée au grand jour le 28 octobre 1886 en présence du président Grover Cleveland. Est-ce une ruse de l'histoire? Cleveland est le seul président des Etats-Unis, avec Donald Trump, à avoir effectué deux mandats non successifs.
La statue, haute de 46 mètres, 80 avec le socle, pèse 225 tonnes. Elle fut pendant des décennies la première chose que les immigrants arrivés par bateau voyaient de l'Amérique pour eux, le pays de la liberté. Son nom officiel est d'ailleurs "La liberté éclairant le monde".
Or Raphaël Glucksmann, devenu à 45 ans une figure importante de la gauche française, troisième aux dernières élections européennes, ne la voit plus éclairer grand-chose. D'où l'idée de la rapatrier en France.
Réaction courroucée de la Maison-Blanche: "C'est seulement grâce aux Etats-Unis d'Amérique que les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui. Donc, ils devraient être très reconnaissants envers notre grand pays!", a lancé la porte-parole Caroline Leavitt, qui n'a pas dénié nommer Raphaël Glucksmann, évoquant seulement "un petit homme politique français inconnu".
Dans sa réponse, Glucksmann a rendu hommage aux soldats américains, mais en ajoutant: "L'Amérique de ces héros combattait contre les tyrans. Elle ne les flattait pas. Elle était l'ennemi du fascisme, pas l'amie de Poutine."
Concluant, pour ceux qui n'auraient pas tout compris, que sa proposition était bien sûr symbolique, une ironie, une galéjade. Trump et ses amis, il faut bien leur expliquer les choses, lentement, avec des mots simples.