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Une lockdown party à Waterloo avait dégénéré le 18 décembre 2020 après l'arrivée de la police. La mère de famille avait frappé une policière, son mari avait essayé de s'interposer. Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a rendu son jugement.
Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a prononcé son jugement, mardi, dans le dossier dit de la lockdown party de Waterloo, une soirée organisée chez des particuliers le 18 décembre 2020, en contradiction aux règles de confinement en vigueur à l'époque.
La mère de famille, Valérie G., qui avait frappé une policière, écope d'une peine de travail de 46 heures et d'une amende de 800 euros assortie d'un sursis pour la moitié du montant. Son mari Jérôme S. est sanctionné par la même peine, tandis que leur fille obtient la suspension simple du prononcé.
"C'est un cas important de jurisprudence", dit Abdelhadi Amrani, avocat du père. "Des policiers peuvent rentrer chez des gens lambdas, par le garage, par le parking et se déplacer dans la propriété d'autrui, faire une vingtaine de mètres pour passer, non pas par la porte principale, mais par une porte adjacente de la cuisine pour faire des constatations."
Le 28 décembre 2020 en soirée, la police était intervenue à l'adresse des prévenus, à Waterloo, à la suite d'une dénonciation anonyme. Une soirée réunissant plusieurs jeunes y était organisée. La situation a dérapé quand Valérie G., qui filmait l'intervention de la police, a donné une gifle violente à une policière qui ne voulait pas se laisser filmer.
La Waterlootoise a alors été maitrisée et comme elle se débattait, elle a été mise au sol. Son mari s'est interposé et a été maitrisé à son tour, tout comme leur fille majeure. Les images tournées par les particuliers avaient été postées sur les réseaux sociaux, et l'affaire avait alors été très médiatisée.
Légalité de l'intervention policière
Les avocats des Waterlootois contestaient la légalité de l'intervention policière, mais le tribunal dit le contraire dans son jugement. Ils avaient également cité directement plusieurs policiers, estimant que ceux-ci avaient fait usage d'une force illégitime. Mardi, le tribunal a acquitté l'ensemble des policiers. "Ça fait quatre ans et demi qu'il y a un doute, que mes clients se voient parfois recevoir des reproches de la part de proches, d'amis, qui ont pu voir ces images qui ont fort circulé sur les réseaux sociaux", dit Julien Uyttendaele, l'avocat des policiers. "Et aujourd'hui, la vérité judiciaire, elle a été donnée."
Pour déterminer la sanction à infliger, le tribunal a pris en compte la gravité des faits, le comportement inacceptable des prévenus, leur absence d'antécédents et l'ancienneté des faits. En ce qui concerne Valérie G., qui sollicitait une suspension du prononcé, le tribunal estime que cette mesure de faveur pourrait banaliser son comportement.