Partager:
Sébastien est le père de deux jeunes filles qui ont dénoncé des faits d'agressions sexuelles présumées commises par l'ancien truand Eric Lammers et son père, Maurice. C'est ce dernier qui vient de bénéficier d'une libération, comme le confirme son avocate. Elle précise certaines des conditions : "Pas de contact physique avec des mineurs et pas de contact de quelque manière que ce soit avec les mineurs du dossier", a fait savoir Me Caroline Lepied.
"Il faut aujourd'hui gager sur le fait que l'inculpé respectera ses obligations, mais je peux comprendre la crainte et l'angoisse des victimes à l'annonce de pareille décision", explique Fabian Lavaux, avocat des parties civiles.
Une situation incompréhensible pour le père des deux mineurs car Maurice Lammers, qui rentre chez lui, habite juste à côté de la maison de la mère des enfants. Les fillettes doivent y passer un week-end sur deux. Elles ont mal pris la nouvelle.
"Elles étaient paniquées, elles étaient près de nous et elles ne voulaient pas sortir. On est certains qu'il s'est passé quelque chose. Dans le dossier en justice, on a vu des photos compromettantes", explique Sébastien, le papa des deux petites filles.
Les photos qui se trouvent dans le dossier ont été débusquées dans l'ordinateur de Maurice Lammers. On y voit des agressions sexuelles à l'encontre de l'une des filles de Sébastien. Des analyses sont en cours pour savoir qui est l'homme qui apparaît sans montrer son visage. Éric Lammers, l'ancien truand, nie être cette personne.
"Monsieur Éric Lammers, que je défends avec mon confrère, conteste avec la plus grande force les inculpations qui ont été retenus contre lui. C'est pour cette raison que lui-même a demandé une expertise médicale pour prouver que ce n'est pas lui qui figure sur les photos litigieuses. Je précise encore que monsieur Lammers bénéficie de la présomption d' innocence", a expliqué Henri Laquay, avocat d'Éric Lammers.
Contrairement à son père, Eric Lammers est toujours en prison. Il sera entendu le 8 juin par la police judiciaire fédérale dans le cadre de ce dossier.