Partager:
L'association de protection de la nature Natagora compte sur la générosité du grand public, via un appel aux dons, pour acquérir et restaurer le domaine du Grand Rieu à Saint-Ghislain. L'objectif est d'y créer un nouveau refuge à la biodiversité.
Le domaine s'étend sur 24 hectares de terrain dont un vaste étang. "Ce domaine pourrait compléter la réserve adjacente des Prés de Grand Rieu, propriété de Natagora, et former un ensemble humide d'exception", a expliqué l'association de protection de la nature, qui y voit une possibilité d'attirer des espèces emblématiques comme la spatule blanche, la gorgebleue ou le butor étoilé.
Le site du domaine de Grand Rieu s'est développé autour d'un ancien terril. Il a également été brièvement exploité en sablière. Il comprend aujourd'hui un vaste étang de neuf hectares ainsi que plusieurs mares. La réserve Natagora des Prés de Grand Rieu toute proche s'étend quant à elle sur quelque 80 hectares.
"En s'y accolant, la réserve pourrait devenir une zone humide majeure ainsi qu'une liaison écologique entre les marais d'Harchies et la réserve des Marionville, au cœur de la vallée de la Haine", a précisé l'association.
Plusieurs aménagements seraient envisagés sur le site, en cas d'acquisition, dont, notamment, cinq ou six nouveaux observatoires. Trois boucles de découverte en libre accès pourraient également sillonner les milieux variés du site.
"Natagora dispose d'une réserve existante, tout près du site du Grand Rieu", a précisé Vincent Swinnen (Natagora).
"On trouve, dans cette réserve, beaucoup de roselières mais un seul petit étang d'un demi-hectare creusé sur un ancien champ de maïs. Nous sommes donc en présence d'un grand marais avec un tout petit plan d'eau. Le domaine du Grand Rieu comprend, par contre, un étang d'une dizaine d'hectares et plusieurs petites mares. Le projet est d'augmenter significativement la taille des plans d'eau. Le site dépasserait, avec l'acquisition, la centaine d'hectares et un site majeur pour les oiseaux, notamment migrateurs, au cœur de la vallée de la Haine, où l'on trouve les 450 hectares des marais d'Harchies et les 75 hectares du site des Marionville. Nous pourrions comparer ce site à celui du Zwin en Flandre, même si les espèces, les habitats ne sont les mêmes. Si nous comparons ce site au zwin, c'est pour souligner son importance pour les oiseaux d'eau dans la vallée de la Haine."
©Mathieu Michaux
©Jean-François Léonard
©Mathieu Michaux
COVID-19 en Belgique : où en est l’épidémie ce mardi 10 novembre ?