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Petrobras, Total et Total Eren ont signé un protocole d'accord pour envisager des projets en commun dans les énergies solaire et éolienne sur le territoire brésilien, a annoncé Petrobras mardi dans un communiqué.
L'objectif est d'exploiter en commun le fort potentiel du Brésil en matière d'énergies renouvelables, notamment dans le nord-est du pays, a expliqué Nelson Silva, directeur de l'organisation et des systèmes de gestion de Petrobras.
M. Silva a nié que le géant étatique brésilien ait cédé du terrain en matières d'énergies renouvelables, expliquant que l'entreprise a fait la part belle à l'exploration de pétrole et du gaz en 2017 en raison d'impératifs financiers.
"Nous étions dans une situation financière particulière et nous nous étions concentrés sur la récupération financière de la compagnie", a-t-il expliqué.
Secouée par un vaste scandale de corruption, Petrobras a terminé les quatre dernières années dans le rouge, même si la perte nette a été considérablement réduite l'an dernier: 446 millions de réais en 2017 (139,7 millions de dollars au taux de change de l'époque), contre 14,824 milliards de réais l'année précédente (4,255 milliards de dollars au taux de change moyen de l'an dernier).
Nelson Silva a précisé que le volume d'investissements de Petrobras et Total n'avait pas encore été défini, ni la participation de chaque compagnie.
"Il faut d'abord analyser les opportunités et déterminer par la suite si nous avons les moyens de présenter des projets viables", a-t-il souligné.
Petrobras exploite déjà quatre parc éoliens avec 104 mégawatts installés, ainsi qu'une usine de recherche et développement d'énergie solaire d'1,1 mégawatt dans l'Etat de Rio Grande do Norte.
Total Eren, détenue à 23% par Total depuis septembre, est spécialisée dans le développement de projets d'énergies éolienne, solaire et hydroélectrique.
En 2016, Petrobras et Total ont noué une alliance stratégique visant à étudier en commun de nouvelles opportunités au Brésil et dans d'autres pays.
Au Brésil, Total a fortement été critiqué pour des projets de forage près de l'embouchure du fleuve Amazone, qui, selon l'ONG Greenpeace, mettraient en danger des récifs coralliens.