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Un comité de concertation réunissant les différents gouvernements (fédéral et entités fédérées) a pris ce vendredi après-midi la décision d'autoriser les camps, stages et autres activités d'été pour jeunes après le déconfinement. Les activités extérieures, avec ou sans nuitées, seront autorisées à partir du 1er juillet et seront limitées à un nombre de 50 personnes maximum, encadrants inclus.
Les aires de jeux extérieures pour les enfants jusqu'à 12 ans inclus pourront rouvrir à partir du 27 mai. Les aires de jeux de plus grande taille dans les parcs peuvent rouvrir également sous la supervision des autorités locales en respectant les mêmes conditions que la pratique sportive, à savoir un maximum de 20 enfants à la fois. Enfin, les aires de jeux présentes dans les musées, les parcs animaliers, etc. peuvent aussi rouvrir.
Plusieurs mesures ont été établies pour accompagner la décision (voir ci-dessous). La ministre de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles réunira dès ce lundi le secteur de l’accueil extrascolaire pour définir les modalités d’organisation des activités extrascolaires et des stages durant l’été, dans le respect des consignes sanitaires.
Les conditions
Les camps et stages d'été avec ou sans nuitée(s), ainsi que les activités dans les plaines de jeux, pourront avoir lieu avec un maximum de 50 personnes (participants et encadrants), selon le principe de "groupe en contact". Les jeunes et les accompagnateurs de plus de 12 ans doivent continuer à respecter la distance de sécurité autant que possible.
Les maisons de jeunes, les centres de jeunes, etc. peuvent également relancer leurs activités pour des « groupes en contact » de maximum de 50 jeunes. Ici aussi, les jeunes et les accompagnateurs de plus de 12 ans doivent continuer à respecter la distance de sécurité. Les maisons de jeunes qui ont également une fonction d’horeca doivent respecter les règles générales du secteur.
Ce sont des bulles de contact qui devront rester homogènes et ne pas entrer en contact
Les groupes "seront invités à ne pas se mélanger. Donc ce sont des bulles de contact qui devront rester homogènes et ne pas entrer en contact. Il y aura une demande pour les jeunes de plus de 12 ans et les accompagnants de respect des distanciations sociales", a indiqué Valérie Glatigny, ministre de la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a été interrogée en direct dans le RTL INFO 19H par notre journaliste Halima Moane Sahli.
Est-il cependant possible de respecter les mesures de distanciation dans un camp de jeunesse? Notre journaliste a posé la question à la ministre. "Il y aura toute une série de règles, comme le lavage des mains, que les jeunes connaissent déjà bien. Il y aura aussi une attention particulière sur le fait qu'il faut à tout prix garder le camp avec les jeunes à l'intérieur. Donc par exemple les hikes (ndlr: randonnées) qui est une pratique connue dans les camps, seront déconseillés", a indiqué la Valérie Glatigny. "L'idée, c'est de maintenir une certaine distance entre les jeunes. Mais évidemment, quand ce sont des jeunes qui sont dans des groupes fermés de 50 maximum, il y a moins de risque de propagation du virus".
Des bulles seront en quelque sorte créées et les participants aux camps ne pourront pas le quitter comme bon leur semble. "L'idée c'est que la bulle reste fermée sur elle-même, de façon à éviter qu'il y ait des extérieurs qui viennent rencontrer les jeunes et entraîner un phénomène de propagation du virus", a indiqué la ministre.
C'est vraiment une question de bien-être physique et psychologique pour les jeunes
La ministre a également précisé qu'il s'agissait d'une décision du Conseil national de sécurité. "On se rend bien compte qu'il y avait une attente très forte de la part du secteur. Je pense que les camps, c'est vraiment une question de bien-être physique et psychologique pour les jeunes. Donc c'était une décision très attendue par les jeunes et leurs parents", a expliqué Valérie Glatigny.
Dernière précision: la décision est définitive et ne devrait donc pas changer d'ici juillet.
Les cinq fédérations représentent 100.000 participants
Quelque 2.700 camps sont organisés en Fédération Wallonie-Bruxelles par les cinq fédérations de mouvements de jeunesse, rassemblant plus de 100.000 participants, indique le cabinet de la ministre de la Jeunesse Valérie Glatigny (MR).
Le cabinet de la ministre de l'Enfance Bénédicte Linard précise que les mesures annoncées concernent:
- les plaines de vacances communales ou associatives agréées et/ou subventionnées par l'ONE
- les stages culturels ou récréatifs organisés par les pouvoirs locaux, des associations dépendant de l'ONE, des associations dépendant de la Culture (éducation permanente, centres d'expression et de créativité) ou des associations sans agrément ni subside
- les séjours et camps de vacances agréés comme centres de vacances ainsi que les camps organisés par d'autres associations dépendant de l'ONE.
Au menu du prochain CNS: l'horeca et les secteurs culturel et sportif
Selon un communiqué de presse conjoint des différents gouvernements du pays, le prochain CNS aura lieu le 3 juin prochain. Cette réunion servira à définir plus précisément les contours de la troisième phase ainsi que des suivantes. Les secteurs culturel, sportif et de l’horeca seront au cœur des discussions. Il s’agira également d’étudier à quel moment du déconfinement et dans quelles mesures il sera possible d’élargir les contacts sociaux, d’autoriser à nouveau la tenue de cérémonies religieuses ou encore de permettre la tenue d’événements de différente ampleur pendant l’été.