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La hausse substantielle des tarifs concerne les services postaux dits du "panier des petits utilisateurs", c'est-à-dire les lettres et colis standard pour les particuliers et les petits professionnels. Ces tarifs marquent le retour à des timbres "prior", avec distribution du courrier le jour ouvrable suivant, et "non-prior", avec distribution dans les trois jours ouvrables maximum; une distinction qui avait été supprimée début 2007, confirme pour sa part Bpost dans un communiqué. Ces nouveaux timbres seront en vente à partir du 1er janvier 2019.
L'entreprise postale précise que le timbre-poste prior coûtera 1 euro pièce (0,97 euro par 10) et le non-prior 0,95 euro pièce (0,92 euro par 10). Malgré ces hausses, qui doivent compenser la baisse continue des volumes de courrier, Bpost affirme toujours se situer "en dessous de la moyenne européenne quant au prix du timbre-poste (1,24 euro pour un service comparable)." En outre, Bpost annonce que le tarif d'affranchissement d'un envoi normalisé expédié en Europe passera à 1,40 euro à l'achat de minimum cinq timbres-poste et à 1,46 euro pour un achat à l'unité.
0,95 euro pour le timbre non-prior
Pour les envois expédiés hors Europe, le tarif international s'élèvera à 1,62 euro à partir de cinq timbres-poste et à 1,68 euro à l'unité. "Au total, la hausse tarifaire moyenne pour 2019 de tous les produits de courrier national sera d'environ 4,6%", souligne l'entreprise publique. De son côté, l'IBPT constate que "pour le timbre prior, le passage du tarif unitaire à 1 euro représente une augmentation de 14,9% par rapport à 2018 et de 26,6% par rapport à 2017, année où l'IBPT a refusé la hausse des prix demandée par Bpost (dans le cadre de l'ancienne loi postale).
Le nouveau timbre non-prior sera, avec un tarif unitaire de 0,95 euro, commercialisé à un prix plus élevé que l'actuel timbre prior (0,87 euro)". Le régulateur a calculé que par rapport à 2017, les petits utilisateurs paieront ensemble en 2019 un surcoût de l'ordre de 50 à 100 millions d'euros pour les services proposés par Bpost.
L'IBPT estime que ces augmentations tarifaires ne seraient peut-être pas compatibles avec le principe d'orientation sur les coûts tel qu'appliqué dans sa décision tarifaire de 2017. Mais avec la nouvelle loi postale, l'IBPT ne peut plus réellement contrôler ce principe, souligne l'Institut. L'IBPT a par contre constaté que les augmentations tarifaires pour 2019 répondaient aux principes d'uniformité, de transparence et de non-discrimination, ce qui l'a conduit à approuver l'augmentation de 7,44% en moyenne.