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"J’ai la haine": Clément a son ticket pour Brésil-Belgique mais il n'a aucun moyen de se rendre en Russie

Clément a acheté son billet pour aller voir Belgique-Brésil, en quarts de finale de la Coupe du monde. Mais il n'a aucun moyen d'aller voir la rencontre. Les avions spéciaux affrétés par Brussels Airlines sont complets et il n'y a pas d'autres vols. Julien Modave et Aline Lejeune ont rencontré ce supporter déçu.

Clément Pirotte ne s’attendait pas à vivre ce genre de mésaventure. En tant que véritable fanatique des Diables Rouges, il a réussi à obtenir un ticket pour la rencontre Brésil-Belgique mais il n’a pas trouvé de billet d’avion pour se rendre en Russie. Sa colère est immense: "J’ai la haine, je suis prêt à tout arrêter. Chaque fois qu’on fait un déplacement, qu’on va voir un match, on a un point. Je suis donc dans les 40 meilleurs supporters de Belgique et un match contre le Brésil, je vais devoir le regarder sur une place, dans un bistro ou chez moi", tempête Clément.


Pas d'alternative, selon Brussels Airlines

Brussels Airlines a rempli les deux seuls avions à disposition en 20 minutes. La compagnie belge en cette période chargée ne parvient pas à trouver une alternative.

"On est en pleine haute saison, donc ça veut dire qu’il y a beaucoup de départs en vacances des Belges. Tous nos avions sont déjà planifiés depuis des mois pour les vacanciers qui ont réservé leur vol depuis longtemps. On ne peut pas décevoir nos clients non plus", affirme Kim Daenen, la porte-parole de Brussels Airlines.


200 supporters dans la même situation

D’après Clément, il y a au moins 200 supporters dans la même situation. Il reproche à la compagnie aérienne son manque d’anticipation. "Partout, on dit que c’est honteux qu’il n’y ait pas beaucoup de Belges qui y vont. Mais si on ne nous donne pas les moyens de nous y rendre...", peste-t-il.

Le supporter pointe aussi la politique des prix, il faut compter parfois 600 euros pour un billet. Alors que d’autres nations proposent des prix au plus bas pour remplir les stades. Clément s’est déjà rendu deux fois en Russie, mais il n’est plus certain de suivre les Diables jusqu’au bout.

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