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Actuellement, 7.000 à 8.000 travailleurs saisonniers de différents États membres sont employés en Belgique. À partir de la troisième semaine d'avril, le pays aura besoin d'environ 15.000 personnes et passera à 25.000 au cours du mois de mai. 80% de la main-d’œuvre dans l'agriculture et l'horticulture belge vient de l'étranger. Cette main-d’œuvre est nécessaire pour absorber les moments de pic, comme la saison de printemps qui approche. Mais suite à la fermeture des frontières liée au coronavirus en Belgique et dans les autres pays d'Europe, il est désormais impossible pour les nouveaux travailleurs saisonniers de venir en Belgique.
Afin de remédier à cette pénurie, les ministres Muylle et De Block permettent aux travailleurs saisonniers qui se trouvent déjà dans notre pays d’être actifs plus longtemps.
"Dans les semaines à venir, notre agriculture et notre horticulture ont besoin de milliers de travailleurs supplémentaires. Normalement, des travailleurs provenant d’autres pays de l’Union européenne viennent travailler dans notre pays chaque année mais, suite à la fermeture des frontières, cela est désormais impossible. Nous procédons à l’assouplissement des règles relatives au travail saisonnier afin que les travailleurs saisonniers qui se trouvent déjà dans notre pays, puissent continuer à travailler plus longtemps. En outre, nous faisons en sorte que les entreprises des secteurs agricole et horticole puissent faire plus facilement recours à des travailleurs qui étaient déjà actifs dans le secteur auparavant", a exposé Nathalie Muylle.
"Afin d’assurer que nos agriculteurs puissent réussir à récolter leurs fruits et légumes, nous garantissons que les travailleurs saisonniers puissent être employés plus longtemps. Les personnes qui sont actuellement temporairement sans emploi, puissent également entamer le travail en tant que travailleurs occasionnels dans le secteur de l’agriculture ou de l’horticulture", a déclaré pour sa part la ministre Maggie De Block;
Trois mesures
1. Le doublement temporaire des contingents des travailleurs occasionnels dans les secteurs agricole et horticole. Un travailleur saisonnier qui pouvait normalement travailler 65 jours, peut désormais par exemple travailler 130 jours.
2. L'extension à la culture de fruits du régime saisonnier est élargi à un maximum de 100 jours par année civile, à doubler jusqu’à 200 jours. Cette mesure peut être appliquée à maximum un tiers des travailleurs saisonniers au sein de l’entreprise. Ce secteur se trouve actuellement dans une situation de crise reconnue.
3. La règle des 180 jours est limitée au niveau de l’entreprise, au lieu du niveau sectoriel. Jusqu’à présent la règle est qu’un travailleur qui veut travailler en tant que travailleur saisonnier ne peut avoir travaillé dans le secteur agricole ou le secteur horticole au cours des 180 jours précédents dans un statut autre que celui de travailleur occasionnel. Cette règle est donc désormais assouplie. Ainsi plus de travailleurs saisonniers peuvent être employés et en plus, l’insécurité juridique, à laquelle devait faire face les employeurs jusqu’à présent en cas d’engagement d’un travailleur saisonnier, est éliminée.
RTL INFO était parti à la rencontre de plusieurs producteurs il y a quelques jours. Ceux-ci avaient exposé le péril qui les menaçait: