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Selon Yves Coppieters, épidémiologiste, professeur de Santé Publique à l'ULB et invité ce matin de la Matinale de BEL RTL, les vaccins permettent une immunité post-vaccinale, mais sont pour l'instant inefficaces en cas de nouveaux variants.
Très bonne couverture vaccinale
Pour rappel, actuellement, entre 80% et 90% des belges sont vaccinés, ce qui permet une protection. "Une immunité post-vaccinale est en train de s'installer, qui est naturelle, et chez les enfants c'est la même chose. D'un point de vue épidémiologique, ce qui est intéressant c'est le nombre de personnes malades, qui ont des symptômes ainsi qu'évidemment l'indicateur hospitalier."
Rendre les auto-tests plus accessible
Interrogé par Fabrice Grosfiley sur la fonction des auto-tests pour les enfants, Yves Coppieters se montre assez satisfait à ce propos mais propose également une autre méthode. "C'est une bonne stratégie, mais je pense qu'il est nécessaire de se pencher un peu plus sur les auto-tests salivaires, car les tests nasaux sont traumatisants pour beaucoup d'enfants. Avec Omicron, cette méthode de test gagne en efficacité car ce variant est plus présent au niveau de la salive."
Il regrette cependant un manque d'accessibilité aux auto-tests, il propose ainsi de laisser des stocks de tests dans les écoles ou encore que les politiques les subventionnent un peu plus.
Le vaccin comme protection individuel
Récemment signataire d'une carte blanche qui appelle à considérer la vaccination comme une protection individuelle et plus comme une arme collective. "Les vaccins actuels ne nous aideront pas à vaincre l'épidémie mais il faut se faire vacciner, et surtout si vous avez des facteurs de risques. Cette carte blanche était une réflexion pour se dire que oui, la vaccination est importante pour les groupes à risques, mais cela ne sera pas le sésame pour sortir de la crise. Le vaccin ne doit pas être obligatoire, c'est une phase dépassée par la phase Omicron qui donne un tout autre aspect à l'épidémie."
Il pointe aussi du doigt le potentiel passe vaccinal qui selon lui est une obligation vaccinale déguisée. "A nouveau, ça n'empêchera pas les contaminations. La vaccination doit être un choix individuel." Mais alors, prenons-nous un risque en cas d'un nouveau variant plus contagieux, plus grave ? "Non, car on est en train de réfléchir à d'autres stratégies en cas de nouveau variant plus méchant. Les vaccins qu'on a disposition ne protègent pas actuellement des formes graves que l'on pourrait avoir en cas de nouveaux variants. Dire qu'on a actuellement les armes face à un futur variant est une erreur. Il faut attendre un vaccin plus performant qui va arriver un jour, c'est sûr."