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Les ministres des Vingt-sept en charge des Affaires européennes ont adopté mardi matin une modification du règlement sur le certificat Covid numérique européen qui limite, pour les déplacements intra-UE, la validité du certificat de vaccination à 270 jours (9 mois) dans le cas d'une primovaccination. Cette limitation, proposée par la Commission européenne l'automne dernier, prend en compte l'émergence des variants et l'efficacité des vaccins qui se réduit avec le temps. Elle vise à mieux coordonner les approches des États membres, alors que des mesures additionnelles de tests et de quarantaine sont requises dans plusieurs d'entre eux.
Concrètement...
Dès le 1er février prochain, le volet "certificat de vaccination" du certificat Covid UE ne sera plus valable que si au moins 14 jours et pas plus de 270 jours se sont écoulés depuis la dernière dose du schéma de primovaccination (les deux doses, ou l'unique dose du vaccin Janssen) ou si la personne a reçu une dose de rappel. Dans ce dernier cas, la durée de validité n'est pas (encore) précisée.
Les deux autres options du certificat Covid UE restent le résultat négatif à un test PCR obtenu au maximum 72 heures avant le voyage, ou à un test rapide de détection d'antigènes, obtenu au maximum 24 heures avant le voyage, ainsi que le certificat de rétablissement indiquant que moins de 180 jours se sont écoulés depuis la date du premier résultat positif.
Quelques exceptions
Ce faisant, les États membres ont aussi adopté une recommandation visant à passer d'une approche fondée sur la région de provenance du voyageur (les fameuses cartes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies - ECDC - et leur code couleurs) à une approche fondée sur la situation individuelle des personnes (le certificat), à l'exception des zones où le virus circule à des niveaux très élevés. Le but, maintenant que la couverture vaccinale a augmenté de manière significative, est de "simplifier considérablement les règles et apporter davantage de clarté et de prévisibilité aux voyageurs".
La carte ne devrait donc plus servir aux États membres que pour les déplacements à destination et en provenance des zones classées "rouge foncé" (circulation très élevée du virus, ce qui de facto concerne actuellement la toute grande majorité des pays de l'UE, frappés par le variant Omicron). Ces pays devraient alors "décourager les déplacements non essentiels et exiger des personnes n'étant pas en possession d'un certificat de vaccination ou de rétablissement et provenant de ces zones de se soumettre à un test avant leur départ ou à une quarantaine à leur arrivée", selon la recommandation.
Satisfaction de la Belgique
Des exceptions existent, qui devraient s'appliquer aux voyageurs occupant une fonction critique ou présentant un besoin essentiel, aux travailleurs frontaliers, ainsi qu'aux enfants de moins de 12 ans. Toutefois, la recommandation n'étant pas contraignante juridiquement, les États membres restent libres de sa mise en œuvre. Ils peuvent aussi, en cas d'émergence de nouveaux variants préoccupants, recourir à une procédure dite "frein d'urgence", que la recommandation adoptée ce mardi est venue renforcer, dans le sens d'un réexamen des mesures nationales par le Conseil, la Commission et l'ECDC. "
La Belgique est satisfaite de cette nouvelle approche, qui est la bonne", a réagi la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès dans un communiqué. "Il est maintenant primordial que chaque État-membre applique cette décision pleinement afin de garantir autant que possible la liberté de circulation de nos concitoyens en Europe. Cette liberté a déjà été durement malmenée par le COVID-19."