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Cet été, Étienne et une amie ont utilisé le train de nuit pour effectuer un périple en Hongrie, en Slovaquie et en Autriche. Mais le retour s'est avéré très compliqué. Et pour cause : leur train entre Vienne et Bruxelles a tout simplement été annulé.
Pour Étienne et son amie, c'est un voyage chaotique qui s'est enfin achevé. Alors qu'ils avaient prévu de voyager en Hongrie, en Slovaquie et en Autriche via des trains de nuit, une mésaventure est venue gâcher leur beau programme. Leur train de retour vers Bruxelles, depuis la gare de Vienne, a été supprimé. "Nous avons totalement été abandonnés en gare de Vienne sans la moindre assistance crédible et nous avons dû payer notre nuit d'hôtel", déplore Étienne via le bouton orange "Alertez-nous".
Une annulation soudaine
Au départ, les deux amis veulent réaliser un périple jusqu'en Grèce, mais les liaisons en train vers ce pays en passant par l'Europe centrale ne sont plus disponibles. Ils ont donc changé leurs plans pour se limiter à trois pays : la Hongrie, la Slovaquie et l'Autriche. À noter que, grâce au pass à 402 euros dont ils bénéficiaient tous les deux, ils pouvaient faire 10 voyages. À cela, s'ajoutaient 45 à 50 euros pour bénéficier d'une couchette dans le train de nuit entre Vienne et Bruxelles.
Malheureusement pour eux, le retour à Bruxelles s'est avéré très difficile et pour le moins rocambolesque. Alors qu'ils se trouvaient sur le quai à la gare de Vienne pour attendre le train du retour, Étienne et son amie ont eu une mauvaise surprise : leur train a tout simplement été annulé sans qu'aucune annonce n'ait été faite.
"Nous n'avons absolument pas été prévenus de cette annulation. Nous avons attendu avec de très nombreuses personnes, dont des familles avec enfants, sur le quai pendant plus de 2 heures avant d'apprendre que le train était définitivement annulé", explique-t-il.
Un problème d'hôtel
Les passagers ont été redirigés vers les guichets pour recevoir un bon pour une nuit dans un hôtel. Seulement, l'organisation mise en place s'est avérée chaotique. "Au lieu de contrôler rapidement la situation des voyageurs et de distribuer au plus vite les bons pour les hôtels, sachant qu'il n'y avait pas de réservation garantie et qu'il fallait se débrouiller pour faire le tour des hôtels, les voyageurs ont été priés d'attendre devant les guichets", explique-t-il.
Après plusieurs heures d'attente, des bons pour des hôtels ont été distribués par des agents de sécurité. "Une organisation totalement déplorable, sans le moindre respect pour les voyageurs", rajoute l'alerteur. Et lorsqu'ils prennent deux cartons, pensant qu'il s'agissait de deux bons pour un hôtel, le cauchemar continue.
"Nous n'avions pas vu qu'un carton était le bon proprement dit et que l'autre était juste une explication et la liste des hôtels. En arrivant à l'hôtel, nous expliquons la situation et demandons une chambre. Nous avions compris que cela était gratuit, mais notre surprise fut grande lorsque l'hôtel nous signale qu'il faut un carton par personne".
Et alors qu'ils pensaient qu'ils ne devaient rien payer, étant donné qu'ils n'avaient pris qu'une chambre, on leur demande de passer à la caisse.
Le lendemain matin, ils décident de retourner aux guichets pour obtenir un deuxième bon, car "l'hôtel nous avait promis un remboursement direct du prix de la chambre si nous avions un deuxième bon". "À notre grande surprise, on nous a signifié qu'il fallait aller au service client de la gare. Et une fois au service client, on nous informe qu'il faut retourner aux guichets", raconte Étienne.
Et alors qu'ils ont déposé une réclamation auprès du service client, la réponse se fait toujours attendre. "Nous n'avons évidemment aucune nouvelle puisqu'on nous a annoncé un retour par courriel, mais pas avant 3 semaines au mieux. Nous ne nous faisons aucune illusion d'ailleurs. En attendant, nous étions toujours bloqués à Vienne jusqu'au lendemain."
Un très long trajet
Le jour du départ pour Bruxelles, les deux amis ne vont pas être au bout de leurs surprises. C'est simple, il leur a fallu prendre trois trains : "Vienne-Munich, Munich-Cologne, Cologne-Bruxelles. Le voyage de jour a duré plus de 14 heures et nous sommes arrivés avec un train qui accusait du retard. Heureusement, le chemin de fer allemand a fait attendre la correspondance à Cologne. Sinon, nous aurions encore été bloqués à Cologne le dimanche soir", déplore Étienne.
Pourtant, ce n'est pas la première fois que le Bruxellois de 62 ans voyage en train de nuit. Jusqu'à présent, il gardait un bon souvenir de ses expériences passées. "J'ai pris les trains de nuit à de nombreuses reprises. C'était il y a plusieurs années, et lorsque cela fonctionne bien, le train de nuit est très fonctionnel et très agréable. Avec la SNCF, le service était toujours impeccable et très soigné sur ces trains de nuit, avec un accueil et un service irréprochables", se souvient-il.
Afin de comprendre ces problèmes d'organisation et de prise en charge, nous avons questionné la société des chemins de fer autrichienne, ÖBB. Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes, nous n'avons toujours pas reçu de réponse.