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Le bus de Suzie et de ses camarades, souvent bondé, laisse des élèves sur le trottoir au retour de l'école, contraints d'attendre une heure supplémentaire pour rentrer chez eux. Une situation préoccupante, tant pour les enfants que pour les parents, qui déplorent une offre de transport insuffisante. Malgré des ajustements, le TEC fait actuellement face à une pénurie de chauffeurs.
À chaque sortie d'école, Suzie et ses amis appréhendent le retour à la maison. Ils doivent prendre le bus 51 depuis leur établissement situé à Pont-à-Celles. Cette ligne 51 est souvent très prisée. "Des fois, il n'y a qu'un seul bus, et on ne sait pas tous rentrer dedans. Du coup, on doit attendre le prochain", témoigne-t-elle. "C'est un peu embêtant car on a envie de rentrer tôt chez soi, de faire ses devoirs, et après, être tranquille. Si tu rates ton bus, tu dois encore attendre une heure avant de pouvoir rentrer chez soi", ajoute-t-elle.
Ce jour-là, coup de chance, il y a deux bus. Suzie trouve une place directement. Cette situation est plutôt rare, ce qui inquiète Marie, sa maman. Toutes deux vivent à Courcelles."Cette année, elle a déjà raté son bus. C'était un mercredi, elle avait terminé à 12h30, et elle est rentrée à 14h30 à la maison sans avoir dîné", confie-t-elle. "C'était une heure à attendre le bus, livrée à elle-même. Cela ne me plaît pas."
Suzie n'est d'ailleurs pas la seule impactée par cette offre limitée de bus, aussi bien à l'aller qu'au retour. "Normalement, quand on arrive en retard, on doit mettre un mot dans le cahier d'avis. Mais quand on est beaucoup à avoir raté le bus, ils nous laissent aller dans la classe car ils savent que c'est la faute du bus", dit-elle.
Une situation constatée par la direction de son école. Pourtant, l'opérateur de transport de Wallonie affirme analyser constamment son offre et l'adapter en début d'année scolaire. "Dans ce cas-ci, on a dédoublé, ce qui veut dire qu'on met un bus supplémentaire pour faire en sorte que le besoin de mobilité soit rencontré. On le remet à niveau pendant la rentrée scolaire. Et ce qu'on constate sur la ligne 51, et à d'autres endroits en Wallonie, c'est qu'on est victime aussi de la pénurie des conducteurs", indique Stéphane Thiery, le porte-parole du TEC.
206 chauffeurs recherchés
L'opérateur recherche encore 206 chauffeurs pour l'année 2024. Que faire si cette offre limitée persiste? D'après l'avocat, Nelson Briou, les parents doivent d'abord interpeller les autorités compétentes: le ministre des Transports ou encore la direction du TEC. "La deuxième étape, qui est un peu plus offensive est de mettre en demeure. De demander à ce que le pouvoir public exécute son obligation dans un certain délai. En cas de non-exécution, il est toujours possible d'aller en justice et de contraindre l'autorité à exécuter ses obligations", explique l'avocat.
Quand le besoin est nécessaire, l'école peut aussi introduire une réclamation auprès des services TEC.