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Après une reconstruction mammaire liée à son cancer, Christel, 54 ans, se heurte au refus de son assurance de rembourser l’opération de symétrisation. Une intervention qu’elle juge pourtant légitime, et dont son médecin avait confirmé la prise en charge financière. Pourtant, son assurance refuse de payer…
Diagnostiquée d’un cancer du sein à l’âge de 35 ans, Christel a traversé un long parcours de soins: chimiothérapie, mastectomie du sein droit, radiothérapie et hormonothérapie pendant sept ans.
Une reconstruction mammaire par grand dorsal a suivi, marquant une étape importante dans son rétablissement.
Aujourd’hui guérie, elle confie néanmoins avoir été complexée par son sein gauche, qui apparaissait différent du sein reconstruit. "Vu mon âge, j’étais de plus en plus complexée par mon sein gauche, parce qu’il était différent du sein droit", explique-t-elle.
Une opération légitime selon son chirurgien
Déterminée à trouver une solution, Christel consulte son chirurgien et lui demande si l’opération de symétrisation est remboursée. Ce dernier confirme que l’intervention est couverte, soulignant qu’elle relève de la reconstruction mammaire après cancer, et non d’une chirurgie esthétique.
Si le chirurgien m’avait dit que ce n’était pas remboursé, je ne l’aurais pas fait
Encouragée par cette réponse, la quinquagénaire décide de se jeter à l’eau. "Si le chirurgien m’avait dit que ce n’était pas remboursé, je ne l’aurais pas fait", précise-t-elle, ajoutant que le remboursement constituait une condition essentielle à sa décision.
Un refus catégorique de l’assurance
Pourtant, Christel est maintenant confrontée au refus de son assurance de l’indemniser, et ce, malgré l’utilisation d’un code INAMI.
Selon elle, l’assurance argue que l’opération "n’est pas nécessaire" et "ne figure pas dans le règlement". Une interprétation vivement contestée par son chirurgien, comme le souligne Christel: "Il me dit qu’ils sont dans l’illégalité, que c’est une opération de reconstruction et qu’ils doivent me rembourser".
Malgré plusieurs relances auprès de l’assurance, cette dernière reste inflexible. "J’ai relu le contrat, rien n’indique que cette intervention ne serait pas remboursée. Les chirurgies esthétiques ne le sont pas, mais encore une fois, ce n’en est pas une", insiste Christel.
Une décision jugée injuste
Pour Christel, l’injustice de cette situation est d’autant plus pesante qu’elle pensait avoir suivi toutes les démarches nécessaires. "Je leur ai envoyé toutes les informations, mais ils ne me répondent plus", déplore-t-elle.
Interrogée sur ce cas, Brigitte Van Uffel, porte-parole de l’assurance Vanbreda, répond: "Vanbreda Risk & Benefits gère les plans de santé complémentaires que les employeurs ont souscrits auprès de leur assureur afin que leurs employés soient protégés en cas de frais médicaux. En tant qu'administrateur, nous respectons les conditions de la police applicable".
Elle ajoute ensuite: "En cas de refus de prise en charge, l'assuré dispose de plusieurs options pour obtenir plus d'informations ou formuler une réclamation. L'assuré peut recourir à une procédure d'appel décrite dans les conditions de la police et peut également toujours s'adresser à son employeur".