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Deux institutrices ont été surprises de ne pas trouver d’eau potable gratuite dans le parc Pairi Daiza lors d’une excursion scolaire. Accompagnées d’une centaine d'enfants, elles n’ont eu d’autres choix que d’acheter des bouteilles en plastique pour les élèves… Ou de prendre leur mal en patience. Elles se sont saisies du bouton orange Alertez-nous pour dénoncer cette situation.
"On a dû partager quatre gourdes entre quarante-huit enfants, c’est juste la folie", s’indigne Cécile. Cette enseignante n’a toujours pas oublié la mésaventure dont son groupe d’élèves a été victime au parc zoologique de Pairi Daiza.
Les écoliers avaient tous apporté leur pique-nique. En milieu de journée, les gourdes se vident et les enfants ont soif. Les encadrants partent alors à la recherche d’un point d’eau pour les remplir, mais problème : aucune fontaine n'est installée et l’eau des robinets est non-potable.
Les enseignantes sont abasourdies. "C’est inadmissible, surtout lorsqu’on accepte des groupes scolaires. On parle d’un besoin primaire", s’exclame Stéphanie, institutrice.
Que dit la loi ?
Les parcs d’attraction sont soumis au même règlement que les restaurants. Autrement dit, la législation belge n’impose pas à ces structures d’offrir gratuitement de l’eau. D’autant plus que l’eau à un coût : le mètre cube vaut 2,80€ en Wallonie.
"L’eau est gratuite si vous allez vous-même à la source avec votre seau. Mais si elle doit être pompée, traitée pour être potable et acheminée jusqu’au point de distribution… L’eau n’est pas gratuite", précise Benoit Moulin, responsable communication de la Société Wallonne des Eaux. "Si vous voulez un point de distribution d’eau gratuite, il faut que quelqu’un prenne en charge tous les coûts qu’il y a derrière".
Ça permet à tout le monde de se substanter
Certains ont pourtant fait le choix de la gratuité, comme à Aventure Parc, à Wavre. "On s’inscrit dans une démarche éco-responsable, ça permet de contribuer à la diminution des déchets (…). C’est aussi une question d’inclusion sociale ; on accepte des groupes qui sont parfois un peu moins favorisés. Ça permet à tout le monde de se substanter", explique Yannick Visart, directeur du parc.
Les points d’eau potable gratuits sont trop peu nombreux dans nos espaces publics. Il en existe cependant un recensement ; en Wallonie, ils sont une petite centaine. L’offre reste pourtant encore loin derrière Paris où 1.200 fontaines publiques ont été installées.