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Face aux prix parfois élevés, certains Belges optent pour des caveaux de seconde main. Exemple à Mons.
Le prix des caveaux peut atteindre 10.000 euros. Mais pour un caveau d'occasion, cela revient presque 10 fois moins cher. C'est la proposition faite par la ville de Mons. Sont concernés les monuments les plus anciens du cimetière. Lorsque la concession n'est pas renouvelée, la ville récupère les sépultures et exhume les corps pour ensuite revendre l'emplacement.
"Franchement, ça ne me dérange pas. C'est comme si je prenais la maison de quelqu'un d'autre, et on perpétue le monument", commente une habitante que nous avons sondée. Un autre ajoute: "Tout le monde n'a pas les moyens d'investir dans un caveau."
Céline Gerin, conservatrice des espaces funéraires de Mons, explique le principe: "C'est un caveau qui est réaffecté, une sépulture d'avant 1945 que la Région wallonne nous impose de conserver. Après, la commune a la liberté, soit de la conserver pour sa propre utilisation ou de la remettre dans le circuit concessionnaire."
La revente libère un emplacement pour un futur défunt. Elle offre aussi une sépulture à moindre coût et permet de préserver le patrimoine local. Mais attention, des règles sont imposées au nouveau propriétaire. Notre interlocutrice montre un exemple de tombe réaffectée: "On voit que la famille a vraiment bien nettoyé le monument, a conservé le patrimoine, le Christ qui était en place, a caché les noms de la précédente concession et a placé une nouvelle plaque avec leur propre nom."
Dans le cimetière montois où nous sommes allés, la ville a déjà vendu 10 concessions. 30 attendent toujours preneur.