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Une jeune fille de 12 ans a été agressée sexuellement par plusieurs hommes cette semaine. Son père revient sur les faits.
Ce mardi 27 août, une petite fille âgée de 12 ans a été agressée sexuellement par cinq individus à La Louvière, tandis qu'elle rentrait de l'école. C'est une femme non loin de là qui aurait été alertée par les cris de la fillette. Elle serait d'abord venue voir ce qu'il se passait, avant d'aller prévenir un ouvrier du Service Public de Wallonie (SPW), qui a pu secourir la victime. Ce dernier, en état de choc, s'est vu prendre un arrêt maladie après les faits.
La jeune victime, prise en charge par les secours, a été transférée à l'hôpital Marie Curie.
Deux des cinq auteurs présumés auraient été interpellés lors d'un gros déploiement de police. Nos confrères de Sudinfo affirment que ce sont deux mineurs déjà connus de la justice. Les autres suspects sont activement recherchés.
Ce samedi, le père de la petite fille a témoigné. Il est revenu sur cette fin de journée terrible, une véritable descente aux enfers. "Quand j'ai vu qu'elle n'était pas à la maison, je lui ai tout de suite envoyé un message. Normalement, mon épouse devait aller la chercher en même temps que son frère. Elle ne répondait pas à mes appels mais elle a fini par m'envoyer un sms qu'elle arrivait… Cela m'a intrigué. Elle semblait connectée sur Messenger, mais ne répondait à aucun message. Inquiet à un moment, je lui ai envoyé un message que, faute de nouvelles, j'allais appeler la police. Et là, tout a été directement coupé. Elle n'était plus en ligne", se souvient le père de famille auprès de nos confrères de Sudinfo.
Sans plus attendre, l'homme a décidé de partir à la recherche de sa fille, en voiture. "Ma femme devait, elle, aller travailler. Mais une fois sur la route, elle a téléphoné à son employeur. Elle pressentait aussi quelque chose. Vingt minutes après, la police l'appelait pour lui dire que notre fille avait été violée et agressée et qu'elle était emmenée à l'hôpital Marie Curie. Elle a été retrouvée nue… Je remercie la dame et l'homme qui sont intervenus", poursuit-il.
Le récit ne s'arrête pas là. Arrivé sur place, le papa constate. "Je l'ai prise dans mes bras. Elle avait des traces de coups partout, des feuilles sur elle… C'était horrible. Lorsque j'ai croisé son regard, j'ai compris qu'elle ne serait plus jamais la même. Son regard de princesse est devenu tout autre..."
La pré-adolescente a dû passer le reste de la nuit en observation, puis a été emmenée dans un centre pour victimes d'agressions sexuelles à Charleroi. Elle avait 1,6 gramme d'alcool dans le sang lors de son premier contrôle. "Pour moi, ils l'ont fait boire. Ils n'ont, par contre, pas trouvé de trace de drogue dans ses urines. Lorsque je l'ai vue, ma fille n'était plus la même. Il se fait qu'elle connaissait au moins un peu ses agresseurs. Ceux-ci étaient apparemment avec elle avant qu'elle ne dépose sa copine. Ils s'en sont ensuite pris à elle."
"Elle passe ses journées couchée"
Depuis, les journées et les nuits sont interminables pour la famille. La jeune fille a dû retourner à l'hôpital. "Elle ne parvient pas à dormir (...) Elle passe ses journées couchée. Nous devons l'aider à se déplacer pour se rendre aux toilettes. Elle est détruite, brisée. Lorsque je lui parle, elle s'énerve vite. J'évite donc." Entourée et soutenue notamment grâce aux conseils d'un psychologue, tout est mis en place pour la victime. "Nous faisons tout pour lui redonner le sourire. Nous regardons des films susceptibles de la faire rire. J'ai toujours été très proche d'elle. Cela me fait si mal de m'imaginer ce qu'elle a vécu et tout ce qu'elle devra subir encore. Ce lundi, elle doit se rendre chez un infectiologue. Elle devra aussi, bien évidemment, changer d'école." Des étapes difficiles qu'ils passent main dans la main, même si rien ne sera plus jamais pareil. "On ne vit plus dans le même monde qu'avant. On peut désormais s'attendre à tout."