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À Lobbes, dans le Hainaut, c'est un radar LIDAR qui suscite la polémique. Un radar situé dans une zone où la vitesse est parfois limitée à 30 km/h et parfois à 50. Une subtilité que l'appareil ne semble pas prendre en compte. Résultat, le bourgmestre qui s'est lui-même fait flasher conseille aux citoyens de contester les PV.
C'est une amende que Lucien Baudouin, bourgmestre de Lobbes, a bien du mal à digérer. Un excès de vitesse sur une zone équipée de panneaux intelligents. Durant les heures scolaires, le panneau s'éclaire, la limitation est de 30 km/h. Mais le jour du procès, ce panneau est éteint, les 50 km/h sont autorisés. Le bourgmestre de la commune a pourtant été verbalisé.
Il n'aurait pas dû déclencher
"Je crois que je roulais à 50, mais un samedi soir. A priori, le LIDAR n'aurait pas dû déclencher puisqu'on est en dehors des périodes scolaires qui se limitent la semaine de 7 à 19 heures", déplore le bourgmestre de Lobbes.
Cette situation étonnante, le bourgmestre ainsi qu'une centaine d'autres automobilistes la doivent à ce radar LIDAR, calibré sur 30 km/h. Il n'a donc pas tenu compte des heures non scolaires. Le bourgmestre veut comprendre et a demandé un rapport à la zone de police.
"Afin d'informer au mieux les citoyens pour les orienter dans les démarches, pour peu qu'ils soient dans les conditions que moi j'ai rencontrées, à savoir avoir été verbalisé alors qu'on est en dehors des heures scolaires", explique Lucien Baudouin.
Dans les faits, ces radars LIDAR sont octroyés aux zones de police plusieurs fois par an. Elles déterminent les vitesses selon des priorités de sécurité routière. Les réglages sont donc demandés par les zones, mais il semble délicat de gérer des changements de tolérance sur une même journée.
"C'est plus compliqué parce que ça demande une intervention sur l'informatique du LIDAR et donc de changer les données de départ. Et aujourd'hui, je ne connais pas de système automatisé, couplé avec un panneau variable tel que celui-là, qui permettent instantanément de changer les vitesses en fonction que le panneau, le signal soit allumé ou pas", assure Philippe Borza, chef de corps de la zone de police Châtelet/Aiseau-Presles/Farciennes. La zone de police de Binche-Anderlues-Lermes parle d'une erreur technique dans ce dossier. Cette situation est peut-être une exception. Les automobilistes verbalisés devraient profiter d'une certaine clémence.