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La cour d'appel de Gand examine l'affaire d'une gardienne de Waregem, en Flandre occidentale, condamnée en première instance à deux ans de prison avec sursis pour des coups et blessures volontaires infligés à un bébé alors âgé de cinq mois. La quadragénaire soutient ne pas être responsable des lésions cérébrales dont souffre encore l'enfant, de 9 ans aujourd'hui.
Le 2 novembre 2015, le père du petit Achiel avait déposé son enfant à la crèche Den Deugniet à Waregem. À la mi-journée, la crèche avait contacté les parents pour leur annoncer que leur fils présentait une double lésion cérébrale et devait être opéré d'urgence. Il était rapidement apparu que l'enfant souffrait du syndrome du bébé secoué, qui se produit lorsqu'un adulte secoue violemment un enfant en le tenant par le tronc, les épaules ou les extrémités. Le traumatisme crânien qui en résulte provoque des lésions au cerveau.
L'enquête a pointé la responsabilité de la gardienne. Cette femme de 45 ans avait d'abord nié tout accident avec le bébé, avant d'admettre qu'elle l'avait peut-être déplacé rapidement.
En première instance, le tribunal correctionnel de Courtrai avait condamné la quadragénaire à 18 mois de prison avec sursis. La gardienne avait cependant interjeté appel, soulignant le manque d'investigations menées à décharge. La défense estime ainsi que l'enfant pourrait souffrir d'une anomalie génétique.
Pour les parents, il ne s'agit pas d'un "coup du sort", comme présenté par la défense.
Le parquet juge également la femme responsable. "Ce jour-là, elle a envoyé des messages disant qu'elle n'avait pas envie de travailler et qu'elle avait dormi à peine trois heures. Elle a même avoué en audition avoir 'perdu momentanément le contrôle'", a souligné le procureur.
La cour d'appel rendra son jugement le 26 juin.