Partager:
Les faits d'agressions recensés à l'encontre des travailleurs et travailleuses de Bruxelles-Propreté ont augmenté l'an dernier, passant de 122 en 2022 à 157 en 2023, ressort-il d'une réponse du ministre bruxellois de l'Environnement Alain Maron, à une question récente du député MR David Weytsman.
Le tableau annexé à la question parlementaire indique les types de faits d'agressions recensés en 2022 et 2023. Il s'agit majoritairement de violences verbales et de menaces, et pour une trentaine de cas de violence physique.
Selon le ministre, Bruxelles-Propreté conseille systématiquement à ses travailleurs de déposer plainte et d'en informer la hiérarchie afin de permettre à Bruxelles-Propreté de dénoncer les faits au parquet.
Les agressions ont été commises majoritairement dans des Recypark, et en rue. Le recypark Humanité (Forest) comptabilise à lui seul 38 agressions. En rue, c'est à Schaarbeek que les agressions sont les plus nombreuses (17). On notera encore qu'au total, en 2023, il y a eu 1.062 jours d'arrêt de travail.
Au niveau opérationnel, pour les tournées de nettoiement des voiries et de vidange des corbeilles, les agents travaillent désormais de manière groupée.
Selon David Weytsman, on constate depuis 5-6 ans une aggravation des faits de violence à l'encontre de tous les dépositaires de l'autorité ou représentant des services publiques. Ce constat amer est fait dans toutes les communes.
Pour améliorer la situation, le député libéral a insisté sur une triple approche.
Il faut, selon lui, renforcer la prise en charge des victimes, en augmentant les moyens humains et financiers.
De plus, la tolérance zéro doit être appliquée, sans exception.
Enfin, il faut faire de l'éducation publique, et rappeler aux citoyens le respect des personnes et des services publiques. "Même si dans certains quartiers, on part de loin, il ne faut rien lâcher. Ce n'est pas une fatalité", a-t-il commenté.