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Une centaine de personnes se sont rassemblées mardi devant l'ambassade des États-Unis à Bruxelles pour demander la libération immédiate du fondateur de Wikileaks Julian Assange.
Mardi et mercredi, la Haute Cour britannique doit examiner le refus d'autoriser le journaliste et lanceur d'alerte australien de faire appel de son extradition aux États-Unis, acceptée en 2022 par le gouvernement britannique. M. Assange est détenu dans la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, depuis 2019.
L'action devant l'ambassade était soutenue par Amnesty International. Le coordinateur des campagnes et du plaidoyer de la section belge francophone de l'ONG, François Graas, affirme que l'extradition du lanceur d'alerte aux États-Unis constitue un danger pour la liberté de la presse et la liberté d'expression.
Il s'agit probablement de la dernière occasion de bloquer son extradition. Faute de quoi, il restera uniquement la possibilité d'une intervention de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
La possible extradition de Julian Assange vers les États-Unis est redoutée dans le monde entier. Un autre lanceur d'alerte, Edward Snowden, qui avait dévoilé les activités d'espionnage de la NSA, a déjà exprimé son soutien à M. Assange.
Stella Assange redoute quant à elle que l'extradition de son mari aux États-Unis, "le pays qui a tenté de l'empoisonner au Royaume-Uni", résulte en sa mort. Elle craint qu'un procès équitable ne lui soit pas garanti en Amérique.
L'Australien de 52 ans a fondé en 2006 Wikileaks, un site internet qui contenait notamment des révélations sur l'invasion américaine de l'Irak, avec une vidéo montrant comment une attaque d'hélicoptère a tué 12 civils et plusieurs journalistes. Plus de 700.000 documents sur les activités militaires et diplomatiques de Washington, surtout en Irak et en Afghanistan, ont ensuite été dévoilés sur le site.