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Les syndicats d'Audi Brussels ont restitué les clefs de plus de 300 voitures en échange d'une réunion de conciliation.
Les clefs de plus de 300 voitures Audi prêtes à être livrées ont été rendues par les syndicats. La restitution a eu lieu en présence d'un huissier, afin de garantir que toutes les clés ont été rendues. "On a été reçus à l'intérieur de l'usine par la sécurité d'Audi. On a comptabilisé, avec l'huissier, une par une les clés", raconte Carmelo Liberto, délégué syndical FGTB. "Pour nous, cet incident est clos", ajoute Peter D'hoore, porte-parole de l'usine.
En échange, les représentants du personnel ont obtenu une réunion de conciliation, demain matin au Ministère de l'Emploi. Au centre des débats, il sera question du lock-out, de la fermeture forcée de l'usine par Audi.
"Le dialogue social est ouvert. À partir de demain, on se revoit en réunion au ministère du Travail et de l'Emploi", confirme Carmelo Liberto. Est-ce positif ? "On le verra demain. C'est trop tôt pour dire si c'est positif, mais en tout cas, le dialogue est réouvert".
En ce qui concerne les travailleurs menacés par Audi de poursuites pénales : "La direction a envoyé un courrier individuellement à chaque délégué syndical, comme quoi ils ne poursuivaient aucun délégué par rapport à ça", relate Carmelo Liberto.
Le conflit s'est envenimé chez Audi Brussels dernièrement. Alors que la production devait reprendre la semaine dernière après deux mois de pause estivale, les ouvriers n'ont pas repris le travail. Ils avaient été informés la veille de la reprise prévue que l'usine ne recevrait pas de nouveau modèle à assembler. Depuis, la tension monte.
Les syndicats ont ainsi confisqué les clefs de 200 voitures prêtes à être livrées. La direction a, en réaction, décidé de faire fermer l'usine et de suspendre les salaires. Elle a également menacé les travailleurs de poursuites pénales. Les syndicats ont alors fait appel lundi à un huissier pour qu'il acte le "lock-out" de l'entreprise, qui empêche les travailleurs d'entrer sur le site.