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Une éclaircie dans le conflit qui oppose le personnel d'Audi Brussels et la direction du site. Après une réunion marathon de 15 heures, les travailleurs ont obtenu le paiement des salaires pour cette semaine de grève. En échange, le travail reprendra mardi sur base volontaire. Mais le conflit est loin d'être terminé, il reste beaucoup d'inquiétude pour le personnel quant à l'avenir du site et la garantie de conserver leur emploi.
Un accord considéré par le personnel comme un petit moment de répit dans ce conflit qui ne fait que commencer. Pour eux, il n'y a toujours aucune réponse concrète concernant leurs demandes et leurs exigences. "Il y a encore toujours une certaine grogne, un manque d'information, d'incertitude, d'incompréhension de la part du personnel", relate Stephan De Muelenaere, permanent syndical à la CSLB. "Le combat, ce sera encore un long combat, et sûrement pour les sous-traitants"
A ce stade, aucune communication n'a été faite de la part des directions respectives des différents sous-traitants d'Audi, alors que du côté des syndicats et de la direction, une après-midi, une soirée et une nuit auront été nécessaires pour qu'ils s'accordent enfin. Ils se sont mis d'accord pour une reprise progressive du travail de manière volontaire à partir de mardi prochain, jour pendant lequel un conseil d'entreprise est prévu.
La majorité des travailleurs attendent quand même des signaux positifs de la part de la direction d'Audi
"Il y a des gens qui sont un petit peu sur les rotules. Quatre semaines de chômage temporaire, ce n'est pas facile. Donc je pense qu'il y a quand même une partie des travailleurs qui seraient éventuellement prêts à reprendre. Cela n'a pas encore été discuté. Maintenant, la majorité des travailleurs attendent quand même des signaux positifs de la part de la direction d'Audi et de la part de la direction des sous-traitants", explique Jamal El Yakoubi, permanent syndical à la CSC META et responsable sous-traitants Audi.
Les travailleurs seront donc payés cette semaine. Cet accord, annoncé très tôt ce matin après de longues heures de négociations, ne manque pas de faire réagir les syndicats. "Je pense que ça reste relativement un bon accord. C'était un peu le but de la manœuvre. Ici, c'était d'être payé pour cette semaine. Donc je pense que c'est déjà un très bon début", se réjouit François Corado, délégué syndical chez Audi Brussels.
"Le principal, c'est qu'on soit payé parce que ce n'est pas nous qui avons mis l'usine en lock-out. C'est bien la direction. Donc c'est normal qu'ils nous payent", confirme un employé.
L'avenir reste incertain chez Audi Brussels où 3000 salariés sont directement menacés. La direction va contacter individuellement chaque travailleur pour savoir qui veut reprendre le travail. A noter que ce lundi, des milliers de personnes sont attendues dans les rues de la capitale pour soutenir les travailleurs d'Audi et de l'industrie en général.
