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La Coordination des sans-papiers réclame la libération "immédiate" de l'un de ses membres

La Coordination des sans-papiers appelle à la libération "immédiate" de Doudou Cham, arrivé en Belgique en 2008 et membre du réseau autonome des collectifs de sans-papiers. Détenu en centre fermé depuis avril, il risque d'être renvoyé vers son pays d'origine, la Gambie, "malgré ses nombreuses attaches sociales durables".

Depuis le 5 avril dernier, Doudou Cham est incarcéré au centre fermé de Vottem, dans la province de Liège. "Il a été raflé sur son lieu de travail à la suite d'un contrôle administratif", explique la Coordination. Elle condamne cette incarcération, au même titre que "celles de toutes les personnes migrantes emprisonnées de manière arbitraire dans les camps pour étrangers".

Arrivé en Belgique il y a plus de 16 ans, D. Cham a fui les persécutions politiques du régime dictatorial de Yahya Jammeh, alors président de la Gambie. Parlant couramment anglais, français et néerlandais, il est diplômé en études financières mais reste sans accès légal au marché de l'emploi belge, ni aux allocations sociales.

"Malgré les difficultés de vie inhérentes à sa situation administrative, il s'est engagé depuis les années 2010 au sein de plusieurs structures citoyennes du tissu associatif bruxellois, dont il est devenu un visage connu, reconnu et apprécié", insiste la Coordination." "Il a activement participé à sensibiliser sur la réalité des migrants en Belgique, notamment dans le cadre du Bureau d'étude des sans-papiers (BESP)", continue-t-elle. Elle juge ainsi "inconcevable" un retour vers son pays d'origine "quitté il y a si longtemps et désormais sans repère".

Doudou Cham pourrait attester de "mille et une attaches sociales durables pouvant légitimer sa régularisation immédiate sur notre territoire", appuie le réseau. En attendant l'inscription de critères de régularisation "clairs, justes et permanents" dans la loi - revendiqués depuis des années - il exige la libération "immédiate et inconditionnelle" de M. Cham.

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