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Les conseils de Jean-François G., Me Carine Couquelet et Me Clémence Purnelle, ont plaidé l'acquittement de leur client mardi matin devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Pour les deux pénalistes, il n'est pas prouvé que cet ingénieur biochimiste de 33 ans a empoisonné son ami Gaël au thallium entre août 2021 et mai 2022, et il n'est pas exclu que c'est la victime elle-même qui a pris de ce poison.
"Reprenez la chronologie des faits monsieur le président", a commencé Me Couquelet, "et vous verrez que la date de fin août 2021, moment où la victime ressent les premiers symptômes, n'est pas anodine. Gaël devait rendre son mémoire de fin d'études, après avoir prolongé cette échéance plusieurs fois, et il n'avait écrit que quatre pages. C'est un jeune homme qui avait du mal à réussir, qui galérait dans la vie et qui avait déjà connu des périodes de fortes déprimes selon le témoignage de son beau-frère. Je dis que ce garçon n'était pas bien", a-t-elle avancé.
Selon l'avocate, il n'est pas impossible que l'étudiant se soit rendu malade pour échapper à cette ultime échéance, en prenant lui-même un peu du thallium entreposé chez Jean-François G.
Le 24 août 2021, Gaël, un Ucclois âgé alors de 28 ans, a été hospitalisé pour des symptômes étranges et extrêmement douloureux. Les médecins ont diagnostiqué un probable syndrome de Guillain-Barré, avant de se rendre compte, fin mai 2022, qu'il souffrait d'empoisonnement au thallium. L'intoxication avait bien commencé en août 2021, et avait continué en 2022. Autrement dit, la victime avait encore été empoisonnée à l'hôpital.
Une enquête pénale a été ouverte. Les enquêteurs se sont intéressés aux personnes les plus proches de la victime et ont découvert que son meilleur ami, Jean-François G., avait acheté du thallium en avril 2021.